Le gouvernement veut donc inverser la logique actuelle. Il va délimiter précisément toutes les implantations d'éoliennes sur toute la Wallonie puis rentabiliser chaque zone et site identifiés. Le ministre Philippe Henry précise : ''A l’intérieur de chacune de ces zones, on fera une étude d’incidence détaillée pour voir quelle est la meilleure implantation pour localiser les différents projets d’éoliennes. Ensuite, il y aura un appel à projets pour choisir le promoteur qui les implantera.''
Pour ‘’Vent de Raison’’, qui fédère une septantaine de groupes d'opposants à l'éolien, le nouveau plan est déraisonnable. Selon Guy Van Velthoven, coordinateur de l'association, si l'on veut de l'éolien, qu'on le fasse en mer. Le territoire wallon serait déjà saturé, estime-t-il. ''Il y a de la place en Wallonie pour 200 éoliennes. Or, nous en avons déjà 224. Ce qu’il a fait n’a pas de sens en termes de planification.''
Pourtant, le ministre compte bien multiplier la puissance installée et passer à 4 500 Gwh. Soit six ou sept fois plus que maintenant, en huit ans. Et, s'il le faut, en contrepartie d'un retour pour les communes et les propriétaires de terrain, il est prêt à aller jusqu'à la déclaration d'utilité publique. Il entend par là l'expropriation des propriétaires rétifs. La Wallonie, dit-il, en a vraiment besoin.
Carl Defoy