Il y a même quelques morceaux vraiment expérimentaux où on peine à reconnaître le son de Deeper. C’est le cas de "Fame" notamment, qui semble être un moment clé du disque. Comment ce morceau a-t-il vu le jour ?
Drew : L’histoire de ce morceau est assez sympa. A la base, Nic n’avait que le beat de batterie et une idée de sample. Et puis, il est parti en lune de miel avec sa femme l’été dernier. Ils sont partis au Mexique et ont fait une excursion en bateau pour visiter des grottes là-bas. Et il y avait un phénomène sonore étrange avec la réverbération de la grotte. Lorsqu’il tapait des mains, les sons résonnaient dans toute la grotte avant de revenir. Nic a décidé d’enregistrer le discours du guide et ces claps réverbérés avec son téléphone. Finalement, on a réussi à synchroniser le morceau avec cet enregistrement et c’est devenu l’intro de ce morceau. C’est vraiment un morceau étrange et discontinu mais on en est super fiers.
Kevin : Nic voulait vraiment que ce morceau ouvre le disque. On a beaucoup réfléchi à l’ordre des morceaux et à ce qu’on voulait raconter à travers l’album. Finalement, ce morceau plus expérimental ouvre la deuxième face du disque. Globalement, la première moitié ressemble plus à ce que les gens connaissent de Deeper. A partir de la deuxième face avec Fame, le disque s’ouvre et devient plus expérimental.
Shiraz : La fin où tout s’emballe dans une trance plus psychédélique avec le saxophone, c’est sans doute mon passage préféré de l’album.
Est-ce que vous allez inviter un saxophoniste pour le jouer avec vous sur scène ?
Drew : Ce serait top ! Je pense qu’on le fera sans doute pour nos concerts à Chicago. Mais si on pouvait débarquer à Bruxelles et avoir une petite répète avec un saxophoniste du coin, ce serait incroyable de le faire venir sur scène avec nous !
Shiraz : Imagine, on pourrait avoir un saxophoniste différent chaque soir dans chaque ville. "Bonjour, voici Jean-Luc de Bruxelles" (rires).