Pour Caroline Désir, il faut bien sûr créer de nouvelles places dans les écoles, en construire de nouvelles même, mais il faut aussi et surtout travailler sur les écoles moins désirées qui sont en mesure d’accueillir des élèves. C’est un équilibre de plusieurs propositions qui pourra permettre selon elle que l’enjeu inscription soit moins déterminant.
"A Bruxelles, mais aussi dans certaines autres régions, on est dans un contexte de boom démographique, et donc on doit travailler sur l’offre en construisant de nouvelles écoles, ou s’arranger pour créer de nouvelles places dans l’offre existante. On a travaillé avec les PO (pouvoirs organisateurs) cette année car on était à un déficit net de places et ça, on sait que ça va encore durer quelques années. La décroissance démographique s’est amorcée dans le maternel, mais en attendant on doit faire très attention.
Les projets sont en chantier et on travaille pour 2022 pour accélérer un certain nombre de chantiers, pour répondre à l’urgence immédiate, mais dans le même temps on doit travailler à l’attractivité des places dans les écoles qui ont encore des places.
On se rend compte que notre système scolaire est extrêmement inégalitaire, avec une espèce de hiérarchisation entre les filières et les établissements, ce qui fait que certaines écoles ont 3 ou 4 fois plus de demandes que d’autres.
Le décret inscription ne suffira pas et c’est aussi pour ça qu’au travers du pacte pour un enseignement d’excellence et ses 17 chantiers, on travaille aussi à faire aussi qu’il y ait une exigence minimale dans toutes les écoles, et que finalement à terme l’enjeu de l’inscription soit moins important puisque le niveau offert par les écoles sera un peu similaire partout.
Enfin Caroline Désir insiste sur l’importance des règles du décret inscription et sur son importance en général car il permet à chaque famille d’avoir les mêmes informations et d’être sur un pied d’égalité.
[…] Avant 2007, il n’y avait pas du tout de réglementation des inscriptions, et c’était plus facile sûrement pour les parents les mieux informés, car l’information fait beaucoup. Pour ceux qui sont plus éloignés de l’information, ou qui ne parlent pas bien le français par exemple, l’accès aux écoles était plus compliqué. C’était beaucoup plus arbitraire quand il n’y a pas de règles, forcément à quoi on peut se raccrocher alors ?
A l’époque, c’était plus facile de dire, non il y a plus de place, non vous êtes venus trop tard. Aujourd’hui les règles sont claires."