2020 est l’année de Beethoven, dont on fêtera les 250 ans. Accompagné par l’Orchestre philharmonique de Radio France, dirigé par Mikko Frank, Jean-François Zygel nous guide dans les méandres complexes d’un des plus grands chefs-d’œuvre du compositeur : la 9e symphonie. À retrouver sur l’émission Tempo sur la Trois à 22h45.
Tout le monde la connaît, au moins en partie, pour son Hymne à la Joie, devenu l’hymne national de l’Union Européenne : la 9e symphonie de Beethoven est l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre. Grand succès dès les premières représentations, cette pièce monumentale n’a pas cessé de susciter l’admiration des compositeurs au fil du temps. "Dans cette œuvre aux proportions énormes, rien n’est inutile", écrit Debussy. Pour Verdi, elle constitue "l’alpha et l’oméga de la musique classique".
La 9e symphonie brise les codes et fait pénétrer la voix humaine dans la musique symphonique (c’est la toute première à combiner chœur et orchestre). Dans un mélange des genres, alliant des inspirations tantôt militaires, tantôt religieuses, la pièce s’élève toujours plus pour se terminer en apothéose avec l’Hymne à la Joie, vibrante célébration du vivre-ensemble. "Beethoven fait entrer l’humanité dans une ère nouvelle, puisque l’humanité est devenue fraternité", explique Jean-François Zygel.
Accompagné par l’Orchestre philharmonique de Radio France, sous la direction de Mikko Frank, il décortique minutieusement ce chef-d’œuvre déjà totalement romantique et complètement visionnaire. Il met à notre disposition des clés d’interprétation pour comprendre ce message de confiance et d’espoir de la part d’un compositeur sourd et en fin de vie – comme une victoire, finalement, de l’esprit sur la matière.