Son groupe, les sociaux-démocrates (S&D), deuxième force politique au Parlement européen, avait renoncé à la mi-décembre à présenter un candidat, ouvrant la voie à l’élection de la candidate du PPE (droite), l’actuelle première vice-présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola. "J’ai le cœur brisé. L’Europe a perdu un leader, j’ai perdu un ami, la démocratie a perdu un champion", a indiqué cette dernière sur Twitter.
"C’était un homme proche des gens, pas seulement de ceux qui sont à son niveau de décision mais aussi des petites gens du Parlement, vraiment accessible. Il n’a pas changé en devenant président, il était resté lui-même.", se souvient Marc Tarabella.
"Nous nous souviendrons d’un leader de la démocratie et proeuropéen. Tu étais lumineux, généreux, joyeux", a renchéri son compatriote Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie. "Sa gentillesse était une inspiration pour tous", ajoute Frans Timmermans, vice-président de la Commission.
Pionnier des nouvelles technologies au Parlement
En Belgique, quelques eurodéputés ont également déjà réagi, notamment Benoît Lutgen qui salue "un passionné de la construction européenne" qui a conduit l’institution d’une "main ferme mais toujours bienveillante".
Le coprésident du groupe des Verts/ALE, Philippe Lamberts, s’est dit "bouleversé" par le décès de David Sassoli. "Je garderai en mémoire sa gentillesse et son souci du bien commun."
Olivier Chastel a appris "avec beaucoup de tristesse" le décès du président du Parlement. "David Sassoli nous apparaissait comme un Européen convaincu, déclare l’eurodéputé libéral, c’est quelqu’un qui œuvrait sans relâche à cette construction européenne. Il a voulu mettre son poids politique au service du Parlement européen. C’était un grand défenseur de l’Etat de droit et des valeurs européennes. Son mandat n’a pas été facile avec à la fois le Brexit et la crise Covid. […] Il a dû constater des oppositions à ses décisions car certains parlementaires voulaient à tout prix maintenir le débat parlementaire en présence physique même parfois dans des conditions dramatiques. Il a équipé le Parlement européen de nouvelles technologies pour le distanciel ce qui fait du Parlement une institution bien mieux équipée pour l’avenir, pour éviter de revenir à l’ancien système qui était très coûteux. Il restera de l’ère Sassoli un mode de fonctionnement hybride au Parlement européen".
Marc Botenga, eurodéputé pour le PTB, se souviendra "de son engagement sans faille et de sa gentillesse".
Assita Kanko (N-VA) se souvient d’une personne élégante, humble, respectueuse avec qui il était "agréable de travailler" et qui "allait au-delà des clivages politiques, qui cherchait à rassembler".
Pascal Arimont (CSP – PPE) souligne aussi son caractère "souriant, jamais stressé" : "Le gars sympa et compétent". "Il savait arrondir les angles mais aussi se montrer ferme".