Début janvier rime avec soldes d’hiver. Ce 3 janvier, les soldes débutent dans les magasins du pays. Après un hiver 2020-2021 catastrophique, comment sera la situation cette année ?
"Nous sommes optimistes, mais prudents", annonce Déborah Motteux, porte-parole de Comeos. Alors que les commerçants font grise mine, la fédération belge du commerce et des services tente de voir le verre à moitié plein.
"Le premier jour des soldes tombe pendant les vacances scolaires, ce qui a un impact positif", ajoute la représentante de Comeos. Elle constate également que les mesures sont moins strictes par rapport à l’année passée : le shopping à deux est autorisé et l’horeca est ouvert.
"On a eu des bons mois de septembre/octobre, grâce aux mesures relâchées ainsi qu’une bonne période de fêtes. En Flandre, notamment à Anvers, on s’attend à une augmentation du passage des clients néerlandais étant donné que les magasins aux Pays-Bas sont fermés", poursuit Déborah Motteux.
Hiver 2021 catastrophique à cause du Covid
La situation était tout autre l’année passée à la même époque. " Les ventes étaient catastrophiques lors des soldes d’hiver 2020/2021. On a constaté une baisse des ventes entre 25 et 30% et le passage dans les magasins a diminué de 45% ", précise Déborah Motteux.
Selon Comeos, cette baisse des ventes est principalement due au coronavirus et aux mesures qui y sont liées. "On ne pouvait pas faire de shopping plaisir. Le shopping se faisait de manière individuelle. L’hiver était aussi assez chaud, les gens ont dès lors moins tendance à acheter des vêtements."
De plus, l’Horeca était fermé. "C’étaient les pires soldes des dernières années malgré une prolongation de deux semaines", témoigne Déborah Motteux.
Même si la prudence est de mise chez de nombreux commerçants, les soldes de cet hiver devraient rapporter plus aux commerçants que l’année dernière.
Vers une prolongation des soldes ?
De son côté, le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) appelle d’ores et déjà à envisager une prolongation des soldes. A peine un commerçant sur quatre s’attend à un meilleur chiffre d’affaires qu’en janvier 2021, pourtant déjà en fort recul par rapport à 2020, indique le SNI dans un communiqué.
Les commerçants craignent en effet que les dernières décisions du Comité de concertation, notamment en matière de shopping à deux, créent une nouvelle barrière psychologique pour les clients.