L'Europe ne connait pas vraiment les services publics, qui sont restés strictement nationaux. Dans un seul secteur, elle reconnait l'existence et le rôle des services publics : celui des transports. Pour le reste, y voyant un obstacle à a libre concurrence, elle s'en méfie surtout. Et peut-être même cherche-t-elle à les réduire au minimum, si l'on en croit par exemple, les syndicats mais également certaines ONG.
Oui mais l'Europe, c'est d'abord les Etats ! Et lorsque ceux-ci prétendent, à l'intérieur, défendre les services publics tout en adoptant, à l'extérieur, des règles qui les démantèlent, n'est-ce pas de l'hypocrisie ?
Et comment appréhender au niveau européen ces structures si différentes d'u pays à l'autre ?
Finalement, quels services publics voulons-nous vraiment ?
Au moment où le Parlement européen discute du "4ème paquet ferroviaire", et donc de la privatisation du rail "voyageurs", ces questions étaient au cœur du débat que nous avons organisé dans les studios du Parlement. Autour de la table, les députés Izaskun Bilbao Barandica (ALDE), Saïd El Khadraoui (S&D) et Mathieu Grosch (PPE), ainsi que Cécile Barbier, chercheuse à l'Observatoire social européen.