Si l'USE (Union syndicale étudiante) a diffusé un communiqué avec le cercle féministe de l'ULB (Université libre de Bruxelles) pour condamner l'invitation sur le campus de représentants du journal français Charlie Hebdo à discuter de la liberté d'expression, aucune action protestataire ne sera organisée en marge du débat de ce jeudi soir, a assuré dans l'après-midi un membre du syndicat étudiant. Des questions pourront cependant être posées sur les divergences soulevées lors de la soirée.
Charlie Hebdo vise le politiquement correct et la volonté d'imposer à tous d'être "bien-pensant", qui limitent la liberté d'expression. Les étudiants estiment réactionnaire de parler d'une censure moderne orchestrée des individus refusant le débat démocratique en voulant défendre des idéaux comme l'antiracisme ou le féminisme. Ils avancent qu'il s'agit seulement d'une parole de minorités qui se libère.
En lien avec la tenue de ce débat, le recteur de l'ULB Yvon Englert a fait valoir jeudi sur Twitter que son université "préserve et promeut des espaces de rencontre, de débat et de contradiction sur des enjeux aussi essentiels que la liberté d'expression. On ne peut que s'en réjouir. C'est dans le débat respectueux que la société citoyenne lutte contre les ténèbres". Aucune mesure de restriction n'est prise à l'encontre des étudiants ne partageant pas l'opinion des journalistes de Charlie Hebdo, selon Nicolas Dassonville, un porte-parole de l'ULB.
La sécurité de l'événement est liée à la présence de membres de Charlie Hebdo, la rédaction ayant été la cible d'un attentat il y a 5 ans.