"Ils nous surprennent!": les Chinois n'avaient remporté en cinq éditions qu'une unique médaille aux Paralympiques d'hiver, mais ont fait sensation à Pékin, accumulant titres et podiums après avoir, disent-ils, "bossé hyper dur" pendant quatre ans.
Avec 61 médailles, dont 18 en or, la Chine a terminé à la première place du classement. Une sacrée performance en comparaison avec son famélique bilan jusqu'alors.
Car si les Chinois ont participé à leurs premiers Paralympiques d'hiver dès Salt Lake City (2002), ils avaient dû attendre Pyeongchang (2018) pour décrocher leur première médaille: l'or en curling.
"En ski alpin, on ne les attendait pas, et ils nous surprennent!", résume le skieur français Arthur Bauchet, 21 ans, champion olympique à Pékin en descente et super combiné.
Il dit avoir pris conscience du potentiel des Chinois lorsqu'il a découvert en début de saison Liang Jingyi, devenu ces jours-ci champion paralympique de Super-G.
"J'avais gagné un Super-G et il était à quelques centièmes derrière moi. Là, on a commencé à se dire +oulah, c'est nouveau ça!+"
Symbole de cette poussée du pays hôte aux Paralympiques de Pékin: en snowboard cross hommes, le podium était 100% chinois en catégorie UL (membres supérieurs).
En ski alpin, Zhang Mengqiu, sensation chinoise de ces Jeux, a remporté chez les femmes cinq médailles (dont deux en or).
La secret?
"On a bossé hyper dur. Il n'y a pas un athlète de l'équipe qui n'a pas une blessure. On a eu des tonnes de pépins musculaires et de fractures", explique le para-skieur alpin Li Xiang, 6e du super combiné.
"Pour ces sportifs, chaque jour pendant 11 mois, c'était: entraînement, ski, entraînement, ski... Je ne sais pas quel autre pays pourrait faire ça", déclare admiratif Dario Capelli, entraîneur en chef de l'équipe chinoise paralympique de ski alpin.