On oublie le terme "rare soul", pour parler directement de soul underground, tant l’artiste qui nous intéresse est resté dans l’ombre, et cela, malgré sa puissance vocale et la qualité de ses morceaux, tous passés aux "oubliettes" : Jimmy Robins.
Jimmy Robins c’est d’abord une voix puissante, rugissante que peu de chanteurs arrivent à égaler. Le Texan, surnommé le "Preacher", a écrit toutes les chansons qu’il a enregistrées. Il était aussi un excellent musicien, redoutable claviériste, spécialisé dans l’orgue Hammond B3. Ses débuts, sous le nom de Robbin Ray, vont le propulser sur la scène musicale de Los Angeles, grâce à deux singles publiés sur le label Combo. Et déjà, ses cris rauques pendant qu’il joue, font de lui, un artiste à part, dans cette fin des années 50. C’est un certain Bob Lee, promoteur de Chicago, qui va récupérer les morceaux de Jimmy Robins et les sortir sur Jerhart Records. Robins entre furtivement dans les charts, mais sa musique et sa manière de chanter font de lui un second, voire un troisième couteau et sa carrière prend fin au début des années 70.