Pour Yannik Broquet, le directeur des ressources humaines, il manque de candidats parce que les filières techniques d’enseignement ne sont pas assez valorisées : "c’est la cause racine majeure : c’est de pouvoir (re) donner aux études techniques l’aura qu’elles méritent et pas faire de la technique une filière de relégation mais une filière d’excellence".
Et Technord n’est pas un cas isolé. Selon Techlink, la fédération du secteur de l’installation, 9 entreprises sur 10 connaissent des difficultés de recrutement.
Du moniteur d’auto-école au commis de cuisine en passant par le manœuvre en construction
La liste des métiers en tension comprend désormais 52 fonctions critiques, pour lesquelles les employeurs éprouvent des difficultés de recrutement, et 89 métiers en pénurie de main-d’œuvre, caractérisés par un manque de candidats. Au total, ce sont donc 141 métiers qui figurent dans cette nouvelle liste, soit 15 de plus qu’en 2021. Dans le détail, une quinzaine de fonctions identifiées comme critiques l’année passée ont quitté la liste (inspecteur de police, assistant commercial, conseiller en prévention), tandis que 31 métiers y font leur apparition (analyste de crédit, moniteur d’auto-école, nettoyeur industriel). Près d’un tiers de ces nouveaux métiers appartiennent au secteur de l’horeca, particulièrement touché par la crise sanitaire (commis de cuisine, réceptionniste hôtelier, serveur de bar-brasserie,…), précise le Forem. Comme en 2021, c’est le secteur de la construction qui est le plus représenté avec 41 métiers concernés, dont 4 qui n’apparaissaient pas dans la liste de l’année passée (conseiller en énergie, manœuvre en construction, monteur en structures métalliques et peintre industriel).