La gymnaste américaine n’a pas fait de la santé mentale sa seule bataille. Un mois après les J.O. de Tokyo, elle s’est portée ambassadrice des plaintes contre l’ancien médecin de l’équipe féminine américaine Larry Nassar, agresseur sexuel de plusieurs dizaines d’athlètes aux États-Unis. Le 15 septembre dernier, Simone Biles prenait la parole devant le Congrès américain et utilisait sa place pour témoigner des échecs des institutions face à la situation.
En prenant la parole, Simone a appelé à des actions collectives, à une implication beaucoup plus importante des institutions : "C’est le moment pour nous de reconnaître un problème répandu et d’agir pour qu’aucun autre athlète n’ait à vivre ce que j’ai connu. […] J’espère, en tant que survivant de Larry Nassar, que nous profitons de ce moment pour faire tout notre possible afin de mettre en place des protocoles de bon sens, pour protéger les athlètes et prévenir les dommages. L’inaction équivaut à la complicité. Chaque enfant, sportif ou non, a le droit d’être en sécurité. Et chaque survivant a le droit d’être cru. À tous les survivants et victimes : sachez que vous n’êtes pas seuls dans ce voyage. Je vous crois, et il y a une armée de survivants à vos côtés."
Dans une optique où le sacrifice rapporte bien plus qu’il ne coûte, l’audace et l’aplomb de Simone Biles en révélant sa vérité et en prenant en charge son destin, a permis aux athlètes et aux non-athlètes de s’exprimer plus ouvertement, peut-être un peu plus facilement, des difficultés qu’ils avaient autrefois gardés pour eux.