Les coureurs de l'équipe Bahrain Victorious pourraient avoir fait usage de Tizanidine lors du dernier Tour de France. C'est ce que révèlent les analyses toxicologiques effectués après la perquisition subie par l'équipe World Tour lors de la 17e étape du dernier Tour de France.
Des traces de cette substance ont en effet été trouvée dans les cheveux de trois coureurs, rapporte le média français Ouest-France en citant un rapport des chercheurs de l'université de Strasbourg.
Précisons-le tout de suite, cette substance commercialisée sous l'appellation de Sirdalud ou Zanaflex n'est pas interdite par l'agence mondiale anti-dopage. Son utilisation pose tout de même question. Notamment du point de vue éthique. La Tizanidine est habituellement utilisée dans le milieu médical pour soigner des maladies comme la sclérose en plaques. Elle agit sur les muscles et permet de les relaxer.
C'est cette caractéristique qui intéresse principalement les sportifs. Le but recherché : réduire les douleurs musculaires, les crampes et/ou récupérer plus facilement.
Le Dr. Pierre Sallet, physiologiste du sport, est engagé depuis de nombreuses années dans la lutte-antidopage, notamment via son association 'Athletes for transparency'. Pour lui, l'utilisation de ce produit s'apparente à du dopage.
"C'est typiquement ce qu'on appelle du Legal-Doping. Le produit n'est pas repris sur la liste des produits interdits par l'agence mondiale antidopage (AMA) mais sert sans doute à améliorer les performances. Pour nous, ce produit devrait figurer dans la liste des substances interdites. Cette liste devrait d'ailleurs inclure 40 autres substances qui améliorent la performance et qui n'y figurent actuellement pas", estime Pierre Sallet.