Aurélie Champagne a mis des années à écrire ce premier roman car elle a un lien avec cette histoire très forte.
En 1947, Ambila, un soldat démobilisé rentre chez lui, à Madagascar, encore territoire français à l’époque. Son chez-lui, c’est l’autre France, celle de ceux qui n’ont rien au sortir de la guerre et qui ont pourtant tout espéré en partant se battre. Ils espéraient retrouver une identité, peut-être l’aisance ou, pourquoi pas, la richesse ? Rien de tout ça.
Ambila a envie de recomposer le cheptel de bovins que son père avait constitué, un troupeau qui était reconnu sur l’île. Ambila était, avant-guerre, une sorte de torero local, très connu. Mais voilà, il revient et n’est plus personne. Il va tenter de se retrouver, de se reconstituer et pouvoir dire à son père, je suis un homme, je suis dans tes traces.
En 1947, Madagascar est en effervescence, la révolte gronde. Progressivement, l’ancien soldat va perdre tous ses repères et devenir une figure tutélaire de l’insurrection contre l’occupant français. Un livre extrêmement fort sur le colonialisme de l’époque et sur cet après-guerre qui aura aussi des conséquences en Algérie.