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De la musique classique en plein couloir de l’université

Des musiciens classiques ont pris d’assaut, le temps d’un concert, les couloirs de la faculté polytechnique de Mons.

© RTBF

Par Martin Caulier

C’est une musique parfois considérée comme réservée aux élites et pourtant, Mozart, Beethoven ou Debussy sont bien des compositeurs à la portée de tous. C’est en tout cas ce que les musiciens de l’orchestre royal de chambre de Wallonie tentent de démontrer. C’est pourquoi cette semaine ils font le tour des universités pour aller à la rencontre d’un public plus jeune et moins habituée aux salles de concert.

Le silence dans les couloirs de la faculté polytechnique de l’UMons et puis tout à coup, le son des violons envahit la cage d’escalier de cette université montoise. Un quatuor de violons et violoncelles a pris possession des lieux et très vite, les étudiants se pressent autour des musiciens. "Je ne m’attendais pas à voir ça de bon matin et ça fait plaisir", explique Hugo. "J’aime écouter de la musique classique. Quand on étudie ça permet aussi de se concentrer".

André, lui, avoue ne pas vraiment en écouter. "On ne va pas forcément dans un théâtre pour écouter des choses comme celles-là donc c’est bien qu’ils viennent à nous parce qu’on n’a pas forcément le réflexe d’aller vers eux".

A l’intercours, les élèves se pressent pour assister au concert.
A l’intercours, les élèves se pressent pour assister au concert. © RTBF

Alors, la musique classique serait-elle élitiste ? Pas selon Jean-Frédéric Molard violoniste. "On en a fait un monde très codé et les musiciens classiques ont leur part de responsabilité et ce sont tous ces codes : "quand est-ce que j’ai le droit d’applaudir ?" Les lieux sont aussi souvent chargés d’histoire. C’est pour ça que c’est intéressant de déplacer les concerts dans les lieux moins connus des musiciens classiques mais plus connus des jeunes".

Faire sortir la musique classique des salles de concerts feutrées et parfois intimidantes. Pour Kela Canka, musicienne, l’expérience est enrichissante dans les deux sens. " Ils écoutent avec des oreilles différentes. C’est comme lire un livre. On peut relire un livre 10 ans après et on se dit "ah mais c’est différent". Pourtant c’est le même livre. C’est seulement nous qui changeons avec le temps".

Une ovation pour clore ce moment suspendu. Les uns repartent user leurs instruments, les autres les bancs de l’université mais chacun avec un air de musique classique dans un coin de la tête.

Et si vous aussi vous avez envie de découvrir la musique classique, les concerts de l’orchestre royal de chambre de Wallonie sont gratuits tous les derniers jeudis du mois. Rendez-vous sur leur site pour plus d’informations

Reportage radio sur les concerts de musique classique à l'université

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