De l’effondrement de la Russie à celui de l’URSS.

Iossif Vissarionovitch Djougachvili naît en Géorgie, en 1878. Il créera son pseudonyme de Staline, sur base d’un mot russe signifiant " acier ". Dirigeant l’URSS à partir de la mort de Lénine, Staline sera un parfait dictateur. Selon les historiens, il serait responsable de la mort de vingt millions de personnes. Il décède le 5 mars 1953. Lors du XXe congrès du parti communiste d’Union soviétique, trois ans plus tard, Nikita Khroutchev dénoncera le culte de la personnalité et les excès de Staline, accentuant dès lors la déstalinisation commencée dès la disparition du dictateur.

Michaïl Sergueïevitch Gorbatchev, né en 1931 dans le Caucase du Nord, devient Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique le 11 mars 1985. Gorbatchev va tenter de sauver le système par des réformes profondes tout en tentant de sortir de la Guerre froide, grâce à quoi il se verra décerner le prix Nobel de la paix 1990. Sa perestroïka – d’importantes restructurations économiques – et sa glasnost, la transparence, entraîneront des troubles graves qui le conduiront, le 25 décembre 1991, à démissionner du poste de Président d’URSS qu’il avait créé.

Boris Nikolaïevitch Eltsine est né dans l’Oural, en 1931. Adhérant au Parti communiste dès 1961, il gravira les échelons jusqu’à une brève mise à l’écart en 1987-1988. Si Gorbatchev fera l’impossible pour empêcher Eltsine d’être élu lors des élections législatives de 1990, il les remporte pourtant, devenant président de Russie, face à Gorbatchev président d’URSS. Finalement, le 12 juin 1991, la première élection au suffrage universel direct du président de la Fédération de Russie le porte au pouvoir. En décembre, Eltsine reconnaît l’indépendance de l’Ukraine et constate " la disparition de l’URSS " au profit de la CEI, Communauté d’États Indépendants. Gorbatchev s’y opposera, en vain. Le 25 décembre 1991, l’URSS n’est plus.

À travers les nombreuses transformations de la Russie depuis le début du XXe siècle, bien des hommes ont été élevés sur les autels de la gloire avant d’en être parfois sauvagement descendus ou oubliés. " Sic transit gloria mundi ", " Ainsi passe la gloire du monde ", cette locution autrefois utilisée lors du couronnement des papes, s’adapte à toute personne arrivant à un quelconque degré de pouvoir. De Nicolas II à Boris Elstine, grandeur et décadence d’hommes qui eurent les rênes d’un pouvoir souvent absolu en Russie… Qui sera le prochain à chuter ?

À voir dans " Retour aux sources ", samedi 1er octobre à 21h05 sur La Trois, le documentaire de Denis Sneguirev, " URSS. L’effondrement ", suivi de l’entretien d’Élodie de Sélys avec Aude Merlin et Lionel Anciaux. En seconde partie de soirée, le documentaire " 1996 : hold-up à Moscou ", de Madeleine Leroyer.