C'était attendu: malgré une évolution positive dans les chiffres de l'épidémie de coronavirus en Belgique, le comité de concertation fédéral de ce vendredi a décidé de ne rien changer aux mesures de confinement entrées en vigueur le 2 novembre sur notre territoire.
Il faut dire que le rapport du Risk Assesment Group relevait certes que "le nombre moyen de nouvelles infections" avait "diminué de 46 % par rapport à la semaine précédente", ce qui entraine que "l'incidence cumulée pour la Belgique diminue pour la première fois depuis longtemps, passant de 1 775/100 000 le 4 novembre à 1 362/100 000".
Mais le même RAG relève que "au cours de la semaine du 31/10 au 6/11, en moyenne environ 41 000 tests par jour ont été réalisés, comparé à 61 000 tests par jour la semaine précédente". La diminution est encore plus flagrante aujourd'hui, si on compare la période du 3 au 9 novembre, à celle d'il y a deux semaines: on passe de 75.000 à une moyenne de 35.000. Et celle-ci est encore en train de baisser avec par exemple 21.000 tests effectués seulement ce lundi !
Or, si la diminution du nombre de contacts à haut risque testés était attendue en raison du changement de stratégie (ne plus tester que les symptomatiques), la diminution du nombre de symptomatiques testés aurait dû elle être progressive, et plus lente. Or, elle est brutale ! "Elle doit être interprétée avec prudence" note donc le RAG, qui pointe que "cette diminution rapide du nombre de tests chez les personnes présentant des symptômes soit observée début novembre, ce qui coïncide avec le début des vacances de Toussaint ainsi qu'avec les mesures renforcées".