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Dans la tête de Carlo Ancelotti : comment ses choix relèguent Hazard au second plan

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Carlo Ancelotti fait trôner le Real Madrid sur le toit de la Liga et la rengaine est connue : un entraîneur qui gagne a toujours raison. Ces dernières semaines, le tacticien brouille systématiquement les cartes lorsqu’il évoque le cas d’Eden Hazard. Capable de déclarer dans la même semaine « Eden fait partie de nos plans pour la saison prochaine » et « il ne fait rien de mal, je lui préfère simplement d’autres joueurs », Ancelotti est illisible. Un jeu qui paie, mais le money-time pointe le bout de son nez, avec le double affrontement face au PSG et une Liga pas encore gagnée

Deux certitudes, et une kyrielle d’insatisfaits

Deux attaquants ont la certitude de jouer s’ils sont en forme et disponibles : Karim Benzema et Vinicius Junior. Ils sont indiscutables, tant ils portent la Maison Blanche à bout de bras par leur réussite devant le but. Carlo Ancelotti ne déroge pratiquement jamais à son 4-3-3, ce qui ne laisse qu’une seule possibilité dans le trident offensif : le flanc droit. Dans les grands rendez-vous de la saison du Real Madrid, que ce soit en Ligue des champions ou en Liga, Ancelotti s’est partagé entre deux choix pour ce couloir : Rodrygo (Real Sociedad, FC Barcelone, Inter Milan, Athletic Bilbao en Super Coupe) et Marco Asensio (Atlético Madrid, FC Séville, Barça en Super Coupe). Dans le cas du Brésilien, il s’agit d’un jeune en post-formation (21 ans), dont le talent saute aux yeux même s’il ne se traduit pas dans les statistiques (2 buts). L’Espagnol, lui, est un joueur doté d’un statut (deux Ligue des champions remportées), avec un profil de gaucher qui plaît au tacticien italien. Une constante pour ces rencontres charnières : jamais de Hazard au coup d’envoi et un temps de jeu famélique de… neuf minutes.

Son but en Coupe n’était qu’un trompe-l’œil

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La victoire offerte par le Belge en prolongation du huitième de finale de Copa Del Rey à Elche (1-2) au prix d’un bel appel en profondeur avait masqué l’essentiel : lors d’un match de Coupe, toujours propice au roulement dans le onze de base, Hazard n’était monté au jeu… qu’au début de la prolongation. Mais alors qu’Ancelotti a pour habitude de récompenser son remplaçant buteur par une place dans son onze de base suivant, Hazard n’a pas pu mettre à profit sa titularisation et a cédé sa place à une autre âme en peine du vestiaire : Isco.

Hazard bouche les trous

Carlo Ancelotti détient tellement d’options qu’il n’octroie jamais la possibilité au Belge de s’épanouir deux rencontres de suite, et encore moins au même poste. Il a occupé trois places différentes lors de ses trois dernières rencontres : faux attaquant, flanc droit, puis flanc gauche. Difficile de trouver le rythme dans ces conditions. Il y a néanmoins du positif à retenir de ces quelques mois agités pour Hazard : il n’est plus blessé depuis deux mois et demi et ses 25 minutes contre Grenade ont laissé entrevoir une véritable force d’initiative dans son jeu, nettement plus tourné vers l’avant que dans sa période la plus sombre. Assez pour lui assurer du temps de jeu à Villarreal samedi 12 ou face au PSG mardi 15 février ? Impossible à dire : Ancelotti est toujours aussi insondable.

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