Il est policier mais ne porte pas d’uniforme. Son travail, il le débute dans son bureau par des recherches. Analyses de comptes bancaires, de documents. Recherche dans le registre national, dans les bases de données des sociétés belges, dans celle des immatriculations de véhicules. Mais il faut aussi décrypter les informations reçues de partenaires externes comme les banques.
Ce n’est qu’après cette préparation que Dominique Herkens, enquêteur financier à la police judiciaire de Liège, commence ses auditions. "En général, on connaît 80% des réponses que le suspect nous donnera. C’est un travail très différent que de prendre quelqu’un en flagrant délit." explique-t-il.
Lui est spécialisé dans les affaires de blanchiment. Dans sa division, on compte trente-cinq enquêteurs, pour cinquante il y a encore quelques années. "Nos enquêteurs ont tous une spécialisation, que ce soit en matière comptable, fiscale, de législation TVA, en droit des sociétés, en matière de fraudes aux subsides ou avec une connaissance de la législation des marchés publics." explique Philippe Gillon, chef de division Ecofin et premier commissaire à la PJF de Liège.