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Daesh, ce n’est pas fini ! Comme la Coalition internationale, la Belgique met en garde

Daesh, ce n’est pas fini ! Comme la Coalition internationale, la Belgique met en garde.

© Getty Images

Par Sandro Faes Parisi

Face aux risques de résurgence de l’Etat islamique (EI) et de la menace terroriste, la Coalition appelle la communauté internationale à rester plus que jamais mobilisée. Présente jeudi à Riyad (Arabie saoudite) pour la réunion annuelle de la Coalition internationale contre Daesh, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR) l’a confirmé : la Belgique reste engagée.

"Hit and run"

Membre fondateur, la Belgique fait partie de la Coalition internationale créée en 2014 pour vaincre Daesh et composée de 86 pays en plus de la Commission européenne, l’Otan et Interpol.

Mission a priori réussie, puisque depuis 2021, le Califat n’existe plus. Mais à Riyad aujourd’hui vous ne trouverez personne pour dire que l’hydre Daesh a disparu. Au contraire, beaucoup s’inquiètent d’une repousse de petites tentacules. En Syrie, en Irak, sur l’ancien territoire du Califat, chaque semaine on observe des incidents de type " hit and run ", des incursions éclair orchestrées par des cellules dormantes de l’Etat islamique.

Base arrière

Or, il est important, souligne Hadja Lahbib de ne pas laisser ces groupuscules reprendre du terrain " car cela risque de servir de base arrière pour organiser des attaques terroristes chez nous ".

Autrement dit, il s’agit de couper la source de la menace terroriste : en combattant Daesh chez lui, on limite le recrutement de djihadistes en Europe via la propagande.

Pour éviter de voir Daesh renaître de ses cendres, la Coalition va remettre la main à la poche pour "stabiliser" l’Irak et le nord-est de la Syrie. Près de 600 millions d’euros vont être débloqués, la Belgique pour sa part y contribuera – comme chaque année - à hauteur de 30 millions d’euros. " Des fonds qui doivent servir notamment à reconstruire des infrastructures pour l’eau et l’électricité. Si on laisse la population démunie, c’est un terreau fertile pour Daesh ".

Sahara-Sahel

Autre point d’attention, la bande du Sahara-Sahel où sont actives des franchises de l’EI. Il s’agit d’aider les autorités locales à lutter contre les organisations terroristes avec une approche dite "globale".

La Belgique y développe pour sa part notamment un partenariat avec le Niger, combinant un volet sécuritaire et un volet développement (Torodi project). Une aide afin de développer, par exemple, une police de proximité mais aussi pour ouvrir des pensionnats pour filles…

La Belgique est aussi engagée dans une coopération militaire avec le Congo dans sa lutte contre ADF/IS-CAP (Islamic State central Africa Province). Avec toujours comme objectif de renforcer la présence de l’Etat auprès des populations pour ne pas laisser Daesh prospérer.

Rapatrier les combattants

Enfin, la Belgique proposera également un support pour rapatrier des combattants iraquiens (aide à l’identification) détenus dans les deux camps syriens Al-Hol et Al-Roj.

Pour la Coalition, il est aussi important que ses membres rapatrient leurs nationaux. A l’heure d’aujourd’hui, notre pays a rapatrié 45 ressortissants belges des camps syriens, 33 enfants et 12 mères, en quatre opérations.

Hadja Lahbib, invitée de matin Premiere

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