Cyclisme

Cyril Saugrain sur le débat autour des injections de Nadal : "Une uniformisation est souhaitable"

Cyril Saugrain sur les infiltrations de Rafael Nadal

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Depuis que Rafael Nadal a confié avoir subi des infiltrations pour arriver au bout de sa victorieuse quinzaine parisienne, le débat fait rage entre les fans de la " petite balle jaune " et ceux de " la petite reine ". En effet, pour soigner ses douleurs au pied gauche (Touché par le syndrome de Müller-Weiss, une nécrose de l’os scaphoïde), l’Espagnol a utilisé un procédé autorisé en tennis mais interdit en cyclisme.

Une différence qui a fait réagir les coureurs français Guillaume Martin et Thibaut Pinot. Un sentiment d’injustice justifié selon notre consultant Cyril Saugrain. " En tant qu’ancien coureur, toujours impliqué dans le milieu du vélo, je trouve la réaction du peloton logique. Les coureurs peuvent avoir un sentiment d’injustice parce qu’on leur impose des choses alors que, dans d’autres sports, on peut faire fi de toutes ces réglementations ".

Au-delà des méthodes utilisées, du bienfondé de son interdiction, c’est donc surtout un sentiment de deux poids, deux mesures qui prévaut. " Pourquoi on autoriserait d’anesthésier une douleur dans un sport et pas dans l’autre ? Cela permet de pratiquer son sport alors que d’autres ne le pourraient pas. En cyclisme, on ne vous autoriserait tout simplement pas à prendre le départ. Et cela est aussi valable pour des traitements de fond, liés à des corticoïdes, qui permettent de soigner des allergies par exemple ".

Passé ce constat, une question se pose : Est-il possible d’uniformiser les réglementations ?

" C’est bien évidemment le souhait de tous. Que l’on soit footeux, cycliste, tennisman ou lanceur de poids, la réglementation doit être la même. Bien entendu, d’un sport à l’autre, le dopage est différent puisque les aptitudes nécessaires pour performer sont différentes. En tennis, il y a des notions techniques qui sont moins présentes dans le cyclisme. Mais, comme pour le vélo, il y a aussi des notions d’endurance et de résistance. Donc, on doit pouvoir trouver une solution ".

Finalement, selon notre consultant, une réglementation globalisée serait souhaitable pour les acteurs présents sur et en dehors des terrains. " Il faudrait arriver à trouver une solution qui convienne à tous. Pour les sportifs mais, également, vis-à-vis du public qui pourrait ne pas comprendre. Quand on aime le vélo, on peut se demander pourquoi Nadal a pu disputer ce tournoi avec un traitement aussi puissant alors qu’il n’est pas autorisé dans le vélo ".

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