Comme lors de chaque étape, notre consultant Cyril Saugrain a répondu aux trois questions de Rodrigo Beenkens après le chrono de la 4e étape. Au programme ce mardi, un focus sur les deux Danois, Mikkel Bjerg et Jonas Vingegaard, grands vainqueurs du jour, des interrogations sur les adversaires susceptibles de venir chatouiller Vingegaard au général et un vrai coup de coeur pour le Belge le plus en vue, Rune Herregodts.
2e de l’étape à 12 petites secondes de Mikkel Bjerg, Jonas Vingegaard a donc repris du temps à tous ses adversaires. Le voilà 2e du général et dans une position idéale pour aborder la suite : "Je pensais même qu’il aurait pu prendre encore un petit peu plus de temps. Mais c’est vrai qu’il a un matelas relativement confortable au général. J’ai été surpris par Bjerg, qui a toujours fait de bons chronos, qui est un spécialiste et qui a su, sur ce chrono, se surpasser et venir battre Vingegaard. Je pensais que Vingegaard allait écraser ce chrono."
Un Vingegaard qui a donc dû se "contenter" de la 2e place, battu par son impressionnant compatriote, mais qui dispose dorénavant d’une belle marge de manœuvre par rapport à la concurrence. Une concurrence qui se fait très discrète. Alors, quelle est l’équipe qui doit absolument bouger si elle veut venir titiller l’hégémonique Danois ? "Je dirais que l’équipe UAE avec Yates va être très intéressante. Mais l’équipe qui me chatouille (sic) le plus c’est l’équipe INEOS avec trois têtes qui n’ont pas toutes répondu présent. Ils sont dans l’obligation de bouger s’ils veulent revenir au classement et faire douter Vingegaard en vue du Tour de France. Ineos est obligé de bouger. David Gaudu aussi, d’ailleurs. S’il veut finir dans le Top 5, voire dans le Top 3, il est forcément obligé de bouger sur son terrain, en montagne."
Côté belge, un homme a encore marqué les esprits. Déjà passé tout proche de la victoire lors de la 1e étape, Rune Herregodts a conclu ce chrono à une superbe 7e place. Encore dans le Top 5 du général avant ce chrono, Maxime Van Gils a, lui, dû lâcher un peu de lest au terme d’un exercice qu’il n’affectionne pas forcément. Il est désormais 31e au général : "On a des coureurs qui sont jeunes et qui apprennent vite et bien. Maxime Van Gils, c’est clair qu’on l’attend encore plus en montagne. Herregodts on le savait bon en montagne, il l’a confirmé avec cette 7e place. Cela le positionne à la 6e place au général. Je reste assez optimiste sur sa capacité à faire un bon final et un bon classement, dans le Top 15, de ce Dauphiné. Quand on vient faire 7e d’un chrono aussi dur, c’est que les jambes sont là. S’il doit être au Tour de France ? Tout dépend du projet de Jean-François Bourlart et de son équipe. Je pense qu’on va avoir envie de bien figurer, de jouer les victoires d’étapes sur les moments clés. N’oublions pas que sur ce Dauphiné, cela se joue à rien pour qu’il s’impose le premier jour, on peut renouveler cela. C’est un homme qui, quand il va être aux avant-postes, peut transformer une échappée en victoire. Donc c’est difficile de dire oui mais je pense que les résultats peuvent inciter à prendre Herregodts sur le Tour."
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