Mais attention, toutes les entreprises ne signalent pas forcément les cyberattaques. Les méthodes les plus rapportées sont l’hameçonnage et les rançongiciels, a indiqué le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld).
"Le nombre réel de cyberattaques en Belgique est en réalité bien plus élevé. Tant des entreprises que des particuliers indiquent en avoir été victimes, sans toujours avoir porté plainte à la police. À l’exception de quelques fournisseurs de services essentiels qui relèvent de la loi sur la sécurité des réseaux et de l’information, il n’y a aucune obligation de signaler les incidents en ligne", rajoute le Premier ministre.
Quelle est la différence entre ransomware et hameçonnage ?
Piéger l’utilisateur via un logiciel malveillant, c’est ce qu’on appelle le "ransomware". En un instant, l’utilisateur perd l’accès à toutes ses données et pour débloquer, pas d’autres solutions que d’obtenir une clé et souvent, une rançon est demandée. Et c’est suite à un clic vers un lien ou une pièce jointe que le hacker a réussi à récupérer l’ensemble des données et a chiffré la totalité.
L’hameçonnage, c’est une forme de spam. Le pirate du web a pour but de dérober à des individus leurs identifiants de connexion, mots de passes, numéros de cartes bancaires etc. Souvent, c’est via un simple mail, qui à l’air réel, qu’une personne se fait passer pour un tiers de confiance. Cet individu demande de mettre à jour des données personnelles via un autre site qui semble authentique mais qui ne l’est pas du tout. Une fois les informations personnelles dérobées, le hacker va pouvoir les utiliser à sa guise.
►►► À lire aussi : Cybersécurité : le coronavirus est devenu le principal appât des pirates informatiques
On pensait qu’une cyberattaque ne nous arriverait jamais
Le ransomware est une forme courante de hacking dans les entreprises.
C’est avec surprise, qu’un matin, l’administrateur délégué d’une entreprise industrielle a découvert que son logiciel de comptabilité et toutes ses données clients étaient bloqués. Pour récupérer la base de données, il était dans l’obligation de régler une somme faramineuse, un montant de 20.000 dollars. Une somme qu’il a refusé de régler.
"On pensait qu’une cyberattaque ne nous arriverait jamais", c’est ce que nous a témoigné une source travaillant dans le secteur de la maintenance industrielle dans le Hainaut.
Lors du dépôt de la plainte, la police lui a affirmé qu’énormément d’entreprises belges étaient victimes de hacking et qu’il était indispensable de sécuriser un maximum ses serveurs.
"Sur conseil de la police, nous avons décidé de ne pas payer la rançon demandée et nous avons directement protégé davantage tous nos serveurs", ajoute la source.