Une vague massive de cyberattaques rappelant le mode opératoire du virus WannaCry en mai a frappé mardi simultanément de grandes entreprises et structures gouvernementales à travers le monde.
Outre le géant russe Rosneft et des banques ukrainiennes, plusieurs entreprises européennes ont été visées, y compris en Belgique, notamment l'agence de publicité These Days, une filiale anversoise du groupe de communication WPP, la filiale belge de courrier express TNT et le terminal APM de Zeebruges de l'armateur danois Maersk.
L'entreprise pharma MSD active en Belgique est également touchée. La Federal Computer Crime Unit (FFCU) analyse la situation et a diffusé des conseils à découvrir ici: ne jamais ouvrir de mail et d'annexe dont on n'est pas sûr de la provenance. Si le système est infecté, il faut le débrancher immédiatement et ne surtout pas le redémarrer.
Aucun lien officiel n'avait était établi entre ces différentes attaques, apparemment simultanées, mais des informations rapportées par plusieurs entreprises faisaient état d'un virus faisant apparaître une demande de rançon de 300 dollars sur l'écran de leurs ordinateurs.
Ce n'est pas Petya
La cyberattaque mondiale qui a frappé mardi l'ensemble de l'Europe et commencé à s'étendre aux Etats-Unis, n'utilise pas le rançongiciel (ransomware) Petya, selon un communiqué de l'entreprise de cybersécurité russe Kaspersky Labs.
"Notre analyse préliminaire suggère qu'il ne s'agit pas d'une variante du ransomware Petya, comme suggéré jusqu'ici, mais d'un nouveau ransomware, qui n'a jamais été vu jusqu'ici. C'est la raison pour laquelle nous l'avons surnommé NotPetya", a expliqué l'entreprise dans son communiqué.
Selon le spécialiste russe, si l'Ukraine et la Russie sont pour l'heure les plus touchés, plusieurs autres pays sont concernés, parmi lesquels le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la France ou encore les Etats-Unis mais aussi la Belgique.
"Cela semble être une attaque complexe, qui utilise plusieurs vecteurs afin de se propager au moins au sein des réseaux des entreprises visées", a détaillé Kaspersky Labs.