Carnaval improvisé à Malmedy. Dans la ville, les habitants ne rateraient la tradition du Cwarmê pour rien au monde. Cette année, comme partout en Belgique, ni les cortèges ni les chars n’étaient autorisés à cause du covid. Les autorités avaient demandé aux fanfares de ne pas rentrer dans les établissements. Et des bars extérieurs étaient autorisés uniquement ce dimanche et mardi. Mais beaucoup de Malmédiens avaient quand même décidé dimanche de sortir dans les rues en costumes traditionnels et ce, de manière entre guillemets "improvisée."
On peut un peu se relâcher maintenant. On revit !
Haguètes, longs-nez, boldjis, longs-bras… Ils étaient tous là à 14 heures. Plusieurs centaines de Malmédiens déguisés avaient investi la place Albert 1er où ils s’étaient donné rendez-vous. Pas de cortège mais une fanfare improvise un air de carnaval. L’ambiance est bon enfant. Tout le monde est dehors au soleil. Il n’y a quasi pas de public. Kevin est membre des longs-nez remarque qu'"en temps normal, la place est noire de monde. Il y a des milliers de personnes qui viennent assister au cortège. Et ici, c’est exceptionnel parce qu’on est entre Malmédiens en fait vu qu’il n’y a pas d’organisation précise. Ce sera peut-être le plus beau de tous… Avec le temps qu’il y a, les gens sont contents. On peut un peu se relâcher maintenant. Ça fait du bien. On revit".
Une sortie spontanée non organisée de la population
Pour le bourgmestre Jean-Paul Bastin, il s’agit d’un rassemblement spontané. Donc pas de problème. "On revient à l’esprit original du carnaval puisque c’est une sortie spontanée non organisée de la population qui prend possession de l’espace public ici, dans l’ensemble de la ville. Il n’est pas interdit de sortir de chez soi, de s’habiller comme on le souhaite et de rentrer dans un café. Nous ne sommes plus en période de confinement. Ils exploitent toutes les possibilités de la loi dans un bon esprit pour faire la fête et je pense qu’on doit rester avec ce sourire-là."
Le bourgmestre a fermé la ville aux voitures excepté aux riverains. Vers 17 heures, environ 2 à 3000 personnes étaient présentes dans les rues.