Ils sont musiciennes ou musiciens, comédiennes ou comédiens, techniciennes ou techniciens, ils sont environ deux cents travailleurs du secteur culturel à participer à une assemblée "de lutte". L’objet de leur ressentiment : le projet de loi sur le statut du travail d’artiste.
Sous ces mots, se cachent en fait les modalités d’un accès aux allocations de chômage. Pour en bénéficier, il faut justifier d’un certain nombre de jours sous contrat. Mais sous prétexte de simplification, plusieurs modifications sont apportées. Comme l’explique l’une des porte-parole, Emilienne Tempels, "on a été horrifié par la proposition qui nous est faite : demain, il faudrait prester moins longtemps pour obtenir le droit au chômage, mais avec des conditions plus sévères, notamment une condition d’attestation, à renouveler tous les cinq ans avec des montagnes de paperasseries à remplir, et surtout, plusieurs fonctions en seraient exclues ; il est clair que ce projet est difficilement amendable, et nous demandons son retrait pur et simple".
C’est à l’appel de plusieurs syndicats que ce rassemblement a été organisé. Le premier d’une série d’action, avec notamment dans une douzaine de jours une manifestation devant le cabinet du ministre des affaires sociales, et des lectures de textes revendicatifs à l’entame d’une série de représentations théâtrales ou de concerts.