Rien n'indique que la Belgique devra activer son plan d'urgence gaz en cas de pénurie. Ce plan - une obligation européenne - a bénéficié d'une deuxième mise à jour le mois dernier. "Bien que la Belgique ne court pas de risque d'approvisionnement cet hiver, le plan d'urgence est prêt", indique le cabinet de la ministre de l'Énergie Tinne Van der Straeten (Groen).
Ce plan vise à éviter que certaines entreprises ne soient confrontées à des situations dangereuses par manque d'approvisionnement en gaz, à l'instar de ce qui s'était produit dans les années 70 lors de la catastrophe industrielle de Seveso, en Italie. Les plans doivent garantir que les ménages, les entreprises et les secteurs qui ont un besoin prioritaire en gaz puissent vraiment compter dessus.
Un plan en trois phases
Le plan belge est composé de trois phases : une phase d'avertissement (early warning), une phase d'alerte (alert) et une phase d'urgence (emergency). Dans les deux premières phases, il n'est pas question d'un manque critique de gaz. Une surveillance accrue du réseau et des mesures sur le marché sont prises.
La dernière phase commence lorsqu'il y a trop peu de gaz pour répondre à la demande. Les autorités peuvent alors demander à certaines catégories de réduire voire d'arrêter leur utilisation de gaz. Le plan d'urgence est phasé selon ces catégories. Le tout dernier groupe est la catégorie "protégée", celle qui ne peut techniquement pas utiliser moins de gaz.