Dans son plan pour digitaliser le secteur de l’énergie publié le 18 octobre, la Commission européenne s’inquiète de la situation.
À cause de la crise énergétique et des risques élevés pour l’hiver à venir, elle urge les états membres à mettre en œuvre des mesures ambitieuses et ciblées pour diminuer la consommation des acteurs du monde des cryptomonnaies.
Et la commission va plus loin, en écrivant : "En cas de nécessité de délestage des systèmes électriques, les États membres doivent être prêts à arrêter le minage de cryptoactifs". Traduction : on brandit la menace de l’interdiction du minage de cryptos.
Mais cette mesure aurait-elle un véritable impact ?
En réalité, on ne mine pas beaucoup en Europe. Les pays concernés sont principalement les pays scandinaves, un peu l’Irlande, et surtout l’Allemagne. Et il faut rester prudent face à cette affirmation car il y a probablement un phénomène d’adresses IP redirigées via des VPN ou des proxys. Le minage n’aurait pas lieu en Allemagne.
Vu le coût de l’énergie, il devient peu rentable de miner en Europe. Mesurer l’impact sur l’interdiction du minage des cryptomonnaies reste compliqué.
Derrière cette annonce de la Commission européenne, il y a, sans aucun doute, la volonté de faire travailler les cryptoactifs sur la consommation énergétique à plus long terme, sur un modèle qui soit moins énergivore.
Et puis, pour toutes une série de raisons, l’Europe voit plutôt ces cryptomonnaies d’un mauvais œil. Il faut aussi voir cette sortie dans ce contexte-là.