Nicole de Moor, secrétaire d’Etat à l’Asile (CD&V) "s’inquiète tous les jours de la situation sur le terrain, c’est la raison pour laquelle j’ai frappé à la porte du gouvernement pour demander de l’aide à d’autres départements. Fedasil a augmenté sa capacité d’accueil d’un millier de places au mois de novembre", explique-t-elle, interrogée sur La première.
Des avocats ont mené une action dénonçant le fait que l’Etat belge ne respectait pas les droits des demandeurs d’asile à être hébergés, en dépit des milliers de condamnations judiciaires de Fedasil à ce sujet. Cette situation "n’est pas un choix politique", se défend Nicole de Moor. "On a aujourd’hui 32.000 places d’accueil, mais c’est clair que, même avec la création de places supplémentaires on ne va pas y arriver. On doit travailler sur l’afflux aussi. Beaucoup de demandeurs d’asile demandent l’asile dans notre pays, alors qu’ils l’ont déjà fait dans d’autres Etats-membres et ce n’est pas la Belgique qui est responsable de leur accueil", dit-elle alors qu’une réunion est organisée ce mercredi au sujet de l’asile au niveau européen.
"Les défis sont très grands et on a besoin de la collaboration de tout le monde à tous les niveaux politiques, aussi dans les communes pour résoudre la situation", ajoute-t-elle.
La bourgmestre de Molenbeek demande que l’effort en matière d’accueil des demandeurs d’asile soit réparti sur l’ensemble des communes belges. "On a des centres collectifs dans plus de 90 communes sur le territoire et, à côté de cela, plus de 400 communes ont pris des initiatives locales d’accueil. Apparemment, à Molenbeek, l’accueil des réfugiés ukrainiens dans un bâtiment n’était pas un problème, mais dès qu’on a voulu y accueillir des demandeurs d’asile venant d’autres pays comme a Syrie ou l’Afghanistan, cela devient un problème et la bourgmestre dit que le bâtiment n’est pas adapté".