Finalement, le problème n’est-il pas qu’on est trop nombreux sur la planète ?
Non, ça, c’est vraiment un faux problème. Les crises environnementales sont générées par nos patterns de consommation. Et ces patterns de consommation ont été produits par des populations dont la démographie, la natalité, a été stabilisée les dernières décennies. Donc c’est l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie… Alors que les pays où la natalité est encore élevée n’ont absolument pas contribué à aux crises environnementales. Par exemple, un Ethiopien pollue 1000 fois moins qu’un Américain. Ce ne sont pas ces personnes-là qui sont responsables, en dépit de leur natalité, des problèmes climatiques ou de biodiversité.
Beaucoup de gens ont déjà adopté des écogestes au quotidien. Mais certains gestes valent plus que d’autres…
Oui, il y a des moments clés dans la vie où certaines décisions vont influencer tout le reste. Cette décision, c’est notamment son lieu de vie. Choisir un lieu de vie qui va vous permettre d’utiliser la mobilité douce et les transports en commun, l’énergie qui sera partagée à travers des logements conjoints, par exemple, va vous permettre d’économiser un budget gigantesque, de réduire votre empreinte écologique quant aux ressources fossiles, et ça va aussi libérer du temps pour cuisiner végétarien, par exemple, au lieu d’être coincé dans sa voiture. C’est vraisemblablement la principale réponse à apporter : organiser l’espace pour qu’un maximum de gens partagent des ressources en ville, et libérer les campagnes pour restaurer de la place pour la nature.
Si tout le monde décidait de passer à un régime végétarien, on réduirait de moitié la surface des terres utilisées pour la production agricole, c’est-à-dire un territoire équivalent à la surface des USA.
Tu parles d’alimentation, ça aussi c’est un point clé sur lequel on peut jouer !
C’est sans doute le principal problème sur lequel on peut agir tout de suite. Au niveau global et pour toute notre vie, l’alimentation représente 10% de notre usage des terres. Si tout le monde décidait de passer à un régime végétarien, on réduirait de moitié la surface des terres utilisées pour la production agricole, c’est-à-dire un territoire équivalent à la surface des USA.