Guerre en Ukraine

Crise de l’accueil : Fedasil ne trouve plus de place d’accueil pour les réfugiés ukrainiens dans les communes

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L’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) a admis jeudi que des réfugiés ukrainiens récemment arrivés en Belgique étaient contraints de passer la nuit dans un centre d’accueil pour personnes sans abri situé à la gare de Bruxelles-Midi, faute de places au sein du centre de transit fédéral Ariane à Woluwe-Saint-Lambert.

Les personnes fuyant la guerre en Ukraine et arrivant en Belgique sont enregistrées par l’Office des Étrangers à l’Eurostation, un bâtiment situé près de la gare de Bruxelles-Midi. De là, celles qui ne disposent pas d’un hébergement chez des amis ou auprès de leur famille sont, en principe, orientées par Fedasil vers une autre commune. Tant que ce n’est pas le cas, elles sont accueillies dans un centre d’urgence de la Croix-Rouge à Woluwe-Saint-Lambert.

Mais parce que ce centre, baptisé Ariane, affiche complet, les réfugiés ukrainiens doivent passer la nuit dans un refuge pour sans-abri ou à la gare du Midi, a affirmé la directrice de la communication de Fedasil, Mieke Candaele.

"C’est vrai que l’abri d’urgence fédéral n’est plus utilisé depuis quelques semaines, mais c’est la conséquence du fait que l’accueil des Ukrainiens (au centre Ariane, ndlr) prend beaucoup trop de temps, parce qu’on ne trouve plus de place dans les communes", a ajouté Mme Candaele.

Elle répondait au ministre flamand du Logement, Matthias Diependaele (CD&V) qui avait affirmé plus tôt dans la journée que "le problème est fédéral" et que la Flandre fait toujours plus que sa part dans l’accueil des Ukrainiens. Il a souligné que la Flandre avait assuré au cours des derniers mois 80% des accueils d’urgence, alors qu’elle s’était engagée à atteindre les 60%.

Selon Mme Candaele, les réfugiés ukrainiens passent actuellement en moyenne 72 jours dans des abris d’urgence. Mais certaines personnes y sont depuis six mois.

"Actuellement, 250 places sont prévues pour les réfugiés ukrainiens dans le bâtiment Ariane. Compte tenu de l’afflux actuel, cela devrait suffire si l’hébergement d’urgence pour ces personnes ne dure pas plus de cinq jours. Mais nous sommes dans l’impossibilité de les transférer vers les communes", a-t-elle ajouté.

"Chez Fedasil, nous avons des gens qui appellent toute la journée les villes et les communes et qui ne trouvent tout simplement pas de place", a encore expliqué Mme Candaele.

Sur le même sujet : Extrait JT (17/11/2022)

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