Ces titres, lancés en 2000 avec une subvention de 23,56 euros par heure, ont vu cette dernière retomber à 20,80 euros au fil des ans, un montant qui ne suffit pas à faire face à l'indexation, l'ancienneté et l'encadrement du personnel, observent les CPAS.
"Les pouvoirs locaux, qui ont voulu créer des emplois durables, ont octroyé les avantages sociaux qui sont la norme pour les contractuels: rémunération liée à l'ancienneté, prime de fin d'année, pécule de vacance. Leur budget indique que l'on est arrivé à la limite de la viabilité financière du système. Ils s'attendent à clôturer 2010 avec un déficit. Et dans certains cas, de mettre la clé sous le paillasson", soulignent-ils.
La ministre de l'Emploi Joëlle Milquet a prévu fin 2009 une analyse à ce sujet. Elle entend également constituer un groupe de travail pour l'encadrement, avec "au minimum un poste d'encadrant équivalent temps plein pour 30 travailleurs titres-services", rappellent les CPAS. Ces éléments ne sortiront leur effet qu'en 2011 au plus tôt.
Entre-temps, "vu les risques en termes d'emploi, nous proposons un ballon d'oxygène: prévoir dans le cadre du contrôle budgétaire 2010 un complément d'un euro par heure pour le personnel dont l'ancienneté est supérieure à 5 ans dans les secteurs où la rémunération est fonction de l'ancienneté, ainsi que la réalisation de l'analyse promise", réclament-ils.
Belga