Au CPAS de Schaerbeek, les assistants sociaux sont en colère. Mardi et à nouveau mercredi, ils ont marqué une pause dans leur journée, pour dénoncer une surcharge de travail. Avec la crise sanitaire il y a de plus en plus de dossiers à gérer, mais pas de nouveaux travailleurs engagés.
Jusqu’à 200 dossiers attribués par assistant social, c’est deux fois plus que la norme habituelle dans un CPAS, une situation qui est devenue la réalité au CPAS de Schaerbeek.
"Les volumes augmentent toujours et on arrive à un point de rupture, limite de non-retour," explique un monsieur. Ce dernier fait partie d’un groupe de travailleurs qui témoignent anonymement et arborent un panneau où il est inscrit "Rendez-nous notre métier".
"Quand on a autant de dossiers, un travail de qualité n’est plus possible. On travaille dans l’urgence, il n’y a plus d’accompagnement et encore moins de travail social. Sans compter que le Covid a rajouté encore des dossiers et une difficulté dans leur gestion," se désole une travailleuse.
La crise sanitaire a engendré un appel d’air dans les CPAS qui ont reçu plus d’argent du fédéral pour offrir de nouvelles aides, mais les moyens humains n’ont pas suivi, explique Sophie Querton, la présidente du CPAS de Schaerbeek.
La direction du CPAS schaerbeekois a pu obtenir une enveloppe pour engager 11 travailleurs sociaux jusqu’à fin 2021. Les syndicats réclament, eux, 15 contrats à durée indéterminée, ils observent un arrêt de travail quotidien pour le marteler.