Les premières études concernant les différents vaccins contre le Covid-19 montraient une très bonne efficacité de ceux-ci contre les formes graves de la maladie, mais aussi une protection efficace contre la transmission même du virus. "Cependant, l’efficacité du vaccin contre l’infection est réduite pour le variant delta" note cette étude anglaise, qui a suivi de près la situation dans des foyers anglais, et examiné les différences de transmission selon que les sujets étaient vaccinés ou non.
602 contacts communautaires (identifiés par le système britannique de dépistage des contrats) de 471 cas index de COVID-19 au Royaume-Uni ont ainsi été épluchés. Parmi ceux-ci, les chercheurs ont analysé, via les échantillons régulièrement prélevés, le risque de transmission en fonction du statut vaccinal de 231 contacts exposés à 162 cas index infectés par la variante delta.
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Le risque de contaminations pour des personnes vaccinées s’est avéré assez important : 25% des cas, même s’il restait légèrement inférieur au risque parmi des personnes non vaccinées (38%). Le temps passé depuis la deuxième dose accentuait encore ce risque pour les personnes vaccinées. Et dans 4 cas sur 10, le vacciné contaminé par son entourage l’a été par une personne entièrement vaccinée elle aussi.
Une fois contaminé, les charges virales, et donc les possibilités d’infecter étaient similaires peu importe le statut vaccinal. En examinant ces résultats de près, les chercheurs ont estimé que "les tests de surveillance ponctuels basés sur les symptômes sous-estiment probablement" la transmission, et "surestiment aussi potentiellement l’efficacité du vaccin contre l’infection".