Selon le Dr Leïla Belkhir, infectiologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc, ce n’est pas parce qu’on a contracté un autre variant qu’on va plus facilement contracter Omicron : "Là où tout le monde est d’accord, c’est qu’Omicron est plus contagieux et arrive mieux à échapper à notre système immunitaire". C’est la raison pour laquelle les scientifiques notent un taux de réinfection beaucoup plus important avec Omicron qu’avec d’autres variants. On trouve des données qui parlent de cinq fois plus de chances de contamination, d’autres parlent d’une contamination jusqu’à dix fois plus élevée.
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Omicron arrive à échapper plus facilement aux anticorps qu’on a déjà produits, que ce soit post-vaccination ou post-infection naturelle. Il s’accroche plus facilement et peut esquiver nos défenses. Il se transmet donc beaucoup plus facilement et beaucoup plus rapidement. Il suffit de regarder autour de soi : tout le monde connaît des personnes contaminées.
La vaccination a joué son rôle, notamment grâce au booster, qui a toute son importance."
C’est le même principe avec la vaccination : deux doses de vaccin sont moins efficaces avec Omicron qu’avec Delta ou Alpha : "C’est lié à la capacité du virus de passer à travers nos premières lignes de défenses immunitaires" ajoute le Dr Belhkir. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que le corps va développer des formes sévères. La distinction est importante. Leila Belkhir insiste sur l’efficacité de la vaccination : "Certaines personnes pensent que du coup, la vaccination est inutile. Mais par rapport aux formes sévères et par rapport aux nombres d’hospitalisations, la vaccination a joué son rôle, notamment grâce au booster, qui a toute son importance."