Six personnes au total ont été privées de liberté vendredi dans le cadre de l’enquête à grande échelle du parquet fédéral et de la police fédérale pour des délits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent concernant le Parlement européen et un état du Golfe, annonce le parquet fédéral dans un communiqué diffusé dimanche.
Quatre individus ont été placés sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction bruxellois qui dirige l’enquête. Ils sont inculpés pour appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption. Dans cette affaire "est suspecté le versement d’importantes sommes d’argent ou l’offre de cadeaux significatifs à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique permettant, au sein du Parlement européen, d’influencer les décisions" de cette institution, souligne le communiqué du parquet.
Deux personnes ont été libérées par le juge, ajoute le parquet fédéral. La vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili fait partie des quatre personnes arrêtées. Elle n’a pas pu bénéficier de son immunité parlementaire car l’infraction qui lui est reprochée a été constatée "en flagrant délit" vendredi.
Des eurodéputés de gauche, dont l’écologiste Philippe Lamberts au nom du groupe des Verts au Parlement européen, ont demandé la démission de Mme Kaili, exclue dès vendredi soir du parti socialiste grec (Pasok-Kinal).