Justice

Corruption au Parlement européen : 20 perquisitions ont eu lieu depuis le début des opérations

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Dans un dossier du parquet fédéral, dirigé par un juge d’instruction bruxellois, ouvert depuis plus de quatre mois pour corruption, blanchiment et organisation criminelle, de nouvelles perquisitions ont eu lieu ce lundi après-midi.

L'objectif était de saisir les moyens informatiques de dix collaborateurs parlementaires, moyens qui étaient "gelés" depuis vendredi, avec l’appui des services de sécurité du parlement européen, afin d’éviter que des données nécessaires à l’enquête ne puissent disparaître, a indiqué le parquet fédéral dans un communiqué de presse.

Des perquisitions ont également eu lieu hier, dimanche 11 décembre, en Italie. "Une opération rendue possible par l’appui d’Eurojust", précise le parquet.

20 perquisitions menées

"Au total, depuis le début des opérations, il y a eu 20 perquisitions", poursuit le parquet. "19 dans des résidences et bureaux en plus de celle menée aujourd’hui dans les locaux du parlement européen."

Plusieurs centaines de milliers d'euros ont été saisis dans trois lieux différentes : 600.000 euros au domicile de l’un des suspects, plusieurs centaines de milliers d’euro dans une valise saisie dans une chambre d’un hôtel bruxellois et 150.000 euros environ dans un appartement appartenant à un député européen.

A ce jour, dans ce dossier, six personnes ont été interpellées. Quatre d’entre-elles, dont un parlementaire européen, ont été placées sous mandat d’arrêt. Ces dernières comparaîtront devant la chambre du conseil de ce mercredi.

Des conditions strictes

Pour que des perquisitions aient lieu au domicile d’un eurodéputé, les dispositions légales varient selon sa nationalité et le lieu où il se trouve. Concrètement, lors d’une enquête menée par la Belgique sur un eurodéputé belge, il faut appliquer les règles belges d’immunité dont bénéficient les parlementaires belges. Pour effectuer une perquisition à l’égard d’un eurodéputé belge, la Constitution belge impose une ordonnance du premier président de la cour d’appel sur demande du juge d’instruction compétent et la présence du président de l’assemblée concernée (en l’occurrence, le parlement européen).

Ces deux conditions ont donc été remplies ce week-end. Tout cela s’est fait en excellente collaboration et avec le soutien des services de sécurité dudit parlement. Il est à noter que l’existence d’un flagrant délit permet également d’agir, et notamment de mener des perquisitions, même en cas d’immunité parlementaire. 

Sur le même sujet : JT du 11/12/2022

Parlement européen / 4 personnes sous mandat darrêt

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