Le tribunal de l’application des peines (TAP) a accédé ce lundi à la demande de libération conditionnelle de Michel Lelièvre, assortie d’une série de conditions :
- Obligation de trouver un logement dans les 6 mois (sous peine de devoir présenter une nouvelle demande de libération)
- Ne pas commettre d’infraction
- Donner suite aux convocations du ministère public
- Collaborer au respect des conditions imposées
- Poursuivre le suivi psychologique et social
- Entreprendre une formation et/ou travailler
- Indemniser les parties civiles
- Pas d’alcool ou de stupéfiant
- Ne pas rencontrer les victimes
- Interdiction de se domicilier en Brabant Flamand, Hainaut, Liège et Luxembourg ainsi qu’à St Gilles, Ixelles et plusieurs rues de Bruxelles, notamment à proximité des stations de métro
- Interdiction de quitter le sol belge plus de 40 jours
- Interdiction de se rendre et de vivre dans le Limbourg, le Limbourg hollandais et la Rhénanie (Allemagne)
Le parquet de Bruxelles avait remis un avis défavorable quant à cette libération, mais suite à un examen du jugement, il a décidé de ne pas se pourvoir en cassation, le jugement ne contenant pas d'éléments permettant un tel pourvoi.
Pas de bracelet électronique
S’il respecte toutes ces conditions, Michel Lelièvre sera libéré sans bracelet électronique. Le tribunal d’application des peines estime en effet que ce bracelet pourrait l’empêcher de se réintégrer.
Jean-François Funck, juge au TAP, a annoncé la décision du tribunal en déclarant : "Michel Lelièvre est arrivé aujourd’hui à un tournant de son incarcération". Le tribunal relativise le risque qu’il réitère des actes graves.
Il justifie notamment sa décision par le fait que Michel Lelièvre a un suivi thérapeutique qui lui a permis de comprendre sa personnalité. Il connaît moins d’épisodes dépressifs et n’a jamais cherché à contacter les victimes. Il est également suivi d’un point de vue social et certains de ses visiteurs de la prison pourraient se porter garants et le conseiller à sa sortie.
Michel Lelièvre a l’intention de débuter une formation en informatique. Les lieux où il peut résider sont réduits en raison des nombreuses restrictions géographiques. Reste la Flandre occidentale, la Flandre orientale, Anvers, Namur ou une partie de Bruxelles.