Depuis le lancement des vaccins, de nombreuses personnes ont indiqué sur les réseaux sociaux être sujettes à des règles plus longues, plus abondantes et plus douloureuses après avoir été vaccinées. Cette étude ne s’est pas focalisée sur d’autres aspects des menstruations comme le volume des règles ou à d’autres effets secondaires tels que les crampes, mais les chercheurs ont déclaré qu’elle montrait qu’en moyenne, la vaccination ne semblait pas entraîner de règles plus longues.
Selon Mme Edelman, les résultats préliminaires d’une autre étude suggèrent que la vaccination contre le coronavirus peut parfois entraîner des règles plus abondantes. Les données, recueillies auprès de près de 10.000 personnes, sont encore en cours d’examen par des pairs, mais elles montrent que la vaccination augmente légèrement la probabilité d’avoir des saignements plus abondants.
La chercheuse a également reconnu que ses études n’ont porté que sur des personnes ayant des cycles menstruels normaux et qui n’utilisaient pas de contraceptifs hormonaux. Elle précise également que les expériences individuelles peuvent varier considérablement et que chaque cas est donc unique.
D’autres recherches se sont focalisées sur d’autres aspects de l’impact des vaccins anti-covid sur les menstruations. Une enquête publiée en octobre 2021 a permis de recueillir des informations sur les liens entre les règles et les vaccins auprès de 160.000 personnes – y compris des personnes transgenres et ménopausées – et a révélé que des milliers d’entre elles ont signalé des saignements plus abondants que d’habitude.
Diana Biachi, la directrice de l’Institut National Eunice Kennedy Shriver, qui a financé les recherches d’Edelman, a déclaré au Washington Post que le fait d’avoir des règles beaucoup plus tardives après la vaccination n’est pas nécessairement alarmant : "Je ne recommanderais pas d’aller voir un médecin après la première fois que cela se produit, simplement parce que toutes les preuves indiquent que le changement se résout par lui-même, qu’il n’est que temporaire", a-t-elle déclaré. "S’il s’agit d’un changement persistant dans l’intervalle du cycle menstruel, alors cela pourrait être une raison de consulter votre médecin généraliste ou votre gynécologue."
Parallèlement à la publication de cette nouvelle étude, les instituts nationaux de santé étasuniens (NIH) ont financé au moins quatre autres projets de recherche sur les vaccins contre le coronavirus et les menstruations – dont certains concernent les adolescents et les personnes atteintes d’endométriose – dans l’espoir de fournir de meilleures informations et d’accroître la confiance du public dans les vaccins.