Un tiers des patients Covid-19 qui ont été hospitalisés présentent des anomalies cardiovasculaires un an après la phase aiguë de la maladie, ressort-il d’une étude menée par une cardiologue de l’UZ Brussel. La cardiologue Maria Luiza Luchian a suivi 310 patients dès le début de la phase aiguë de leur maladie, puis 6 et 12 mois après leur sortie de l’hôpital universitaire bruxellois afin d’étudier les effets de la contamination par le Covid-19 sur le cœur.
La Dr Luchian a analysé la présence de la protéine troponine cardiaque et du calcium dans les artères coronaires des patients Covid pour déterminer dans quelle mesure ces éléments peuvent servir à prédire les maladies cardiaques et la mortalité.
L’analyse de l’évolution de la protéine troponine est cruciale : une présence trop importante de cette protéine indique des complications aiguës comme une myocardite ou un infarctus du myocarde à la suite d’une infection par le coronavirus.
La quantité de calcium dans les coronaires reflète également le risque de maladies cardiovasculaires. Cette quantité est mesurée à l’aide de scanners thoraciques, utilisés pour les analyses pulmonaires des patients atteints du Covid-19.
"Chez près d’un tiers des patients (30%), des anomalies pulmonaires ont été observées lors des scanners après six mois, mais elles n’étaient pas liées au Covid de longue durée. Cependant, nous avons observé des changements subtils dans le muscle cardiaque qui pourraient être liés à la persistance de plaintes, même chez des patients sans antécédents de maladie pulmonaire ou cardiaque", expose la Dr Maria Luiza Luchian. "À long terme, cela pourrait indiquer une apparition précoce de maladies cardiaques", a-t-elle conclu.