Faudra-t-il ou non une dose de rappel pour conserver l’efficacité vaccinale contre le Covid-19 ? La Belgique a opté pour un oui restrictif, à destination spécifique des personnes immunodéprimées, comme les personnes souffrant d’insuffisance rénale, les personnes greffées sous immunosuppresseurs, ou d’autres catégories de malades ne répondant pas aux deux doses habituelles.
Ailleurs dans le monde, les choix diffèrent : Israël a déjà commencé des campagnes de rappel à destination de certaines parties de sa population, comme les personnes de plus de 50 ans. Les Etats-Unis vont plus loin et comptent offrir à leur population générale un rappel de vaccin à ARN messager dès l’automne. Cette décision est contestée par l’Organisation mondiale de la Santé, qui estime qu’elle manque de fondement scientifique et qu’elle détourne les doses de vaccins des pays pauvres qui en auraient besoin.
Les nouvelles données du variant Delta
Une nouvelle étude de l’Université d’Oxford réévalue l’efficacité des vaccins Pfizer-BioNTech et Oxford-AstraZeneca contre les nouvelles infections avec le variant Delta. Elle conclut que le vaccin de Pfizer est plus efficace pour lutter contre les infections liées au variant Delta du coronavirus que celui d’Oxford, mais que son efficacité décline plus rapidement. Elle montre aussi qu’une seule dose de vaccin Moderna (également à ARNm) a une efficacité similaire ou supérieure contre le variant Delta qu’une seule dose de Pfizer. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le vaccin Moderna contient d’avantage d’antigène du SARS-CoV-2 que celui de Pfizer (100 microgrammes contre 30).