L’épidémie de coronavirus va-t-elle être la porte ouverte à plus de surveillance ? C’est ce qui semble se passer dans plusieurs pays sous couvert de maintenir la propagation du virus sous contrôle. Sans surprise, la Chine et la Corée du Sud suivent leurs citoyens à la trace. Israël et les États-Unis aussi. Et la Belgique n’échappe pas non plus à ce traçage numérique.
En Chine, des codes couleurs (vert, jaune, rouge) sont attribués à chaque citoyen de Hangzhou pour déterminer leur niveau de liberté. Cette ville est sous confinement très strict. Pour en sortir, les habitants ont donc dû remplir un formulaire indiquant les symptômes dont ils ont été affectés. Une fois rempli, ils reçoivent un QR code avec une couleur. D’un seul coup d’œil, leur état de santé peut être évalué. Le rouge signifie la quarantaine pour 14 jours. Le jaune, le confinement pendant 7 jours. Et finalement, le vert, la liberté de se déplacer selon ses envies.
Traqué comme en liberté conditionnelle
À Hong-Kong, les personnes qui reviennent de l’étranger doivent porter un bracelet de suivi à l’image des personnes en libération conditionnelle.
À Singapour, une équipe de détectives numériques est chargée de surveiller les activités des personnes placées en quarantaine. Celles-ci doivent communiquer leur localisation GPS et sont suivies en temps réel.
En Israël, le service de sécurité intérieure s’est mis au pistage des civils à l’aide de technologies et des données d’opérateurs de télécommunication. Cela a fait réagir l’anthropologue et auteur à succès israélien Yuval Noah Harari : "l’épidémie pourrait marquer un tournant décisif car le recours aux outils de surveillance massifs expose les citoyens à un contrôle plus intrusif".
Sur le modèle des applications de rencontres
Aux États-Unis, le MIT, Massachussetts Institute of Technology, a conçu une application sur le modèle des applications de rencontres, mais cette fois-ci, l’idée n’est pas de trouver l’âme sœur, mais bien d’être prévenu si vous avez croisé le chemin d’une personne contaminée.
Michael Bloomberg, ex-candidat à la présidentielle américaine, a partagé ce tweet. "Le New-York Times a traqué les données de cas de coronavirus par Comté et il le rend accessible à tous. Ces données sont essentielles pour lutter contre le Covid-19 parce qu’on ne peut pas gérer ce qu’on ne peut pas mesurer".