Sans masque et à l’intérieur, ce sera bien évidemment la situation la plus risquée. Mais l’étude réserve quelques surprises pour le vulgum pecus que nous sommes. Ainsi, même si l’on porte un masque, le risque de contamination est bien réel. Si, par exemple, vous faites du sport de manière intensive dans un lieu clos et mal ventilé, que vous êtes masqué, que vous êtes en groupe, sans pour cela que la pièce soit surpeuplée, vous avez jusqu’à 96% de chance d’attraper le coronavirus.
Prendre le bus, aller en classe, faire du sport, des activités à haut risque
Dans l’étude, le potentiel de contamination par le coronavirus a été mis en relation avec une série d’activités de la vie courante, pratiquées avec ou sans les mesures sanitaires recommandées par les experts du monde entier : ventilation, port du masque, limitation des contacts, etc. La lecture des résultats permet d’évaluer son propre risque en fonction de ce que l’on fait : prendre un verre avec des amis, prendre le bus, aller à la salle de sport, au théâtre, au cinéma, en discothèque, à l’école – autant de situations à haut risque.
Contamination aléatoire par aérosol
On le sait, le SARS-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, se répand majoritairement par aérosol. L’air est un fluide constitué de molécules qui se déplacent de manière rapide, invisible et aléatoire. Ces particules se propagent très bien dans les espaces fermés, comme une pièce d’habitation ou un bus. Le mode de contamination est connu : une personne infectée exhale des particules contenant le virus. Plus nous sommes proches, plus nous risquons d’être contaminé. Plus nous restons avec cette personne dans la même pièce, plus le risque de transmission est élevé. A l’extérieur, le risque est moindre, mais il n’est pas nul.
Les particules virales sont émises chaque fois que la personne infectée respire, surtout si elle respire profondément, quand elle fait du sport par exemple, quand elle parle ou encore lorsqu’elle chante.
Sans masque, même assis dans un coin, on contamine autant que quand on se dispute
L’étude nous rappelle que le port du masque réduit le risque d’infection, mais elle établit que si la personne infectée n’en porte pas, même si elle est assise tranquillement dans un coin, elle peut nous infecter tout autant qu’une personne qui s’approcherait de nous et nous parlerait fort, comme au cours d’une dispute. Cela est d’autant plus vrai depuis l’apparition du variant Omicron, dont le site "The Conversation" rappelle qu’actuellement au Royaume-Uni, 97% des infections lui sont dues.
Les données recueillies dans tous les cas de figure décrits ci-dessus ont été analysées selon un modèle mathématique. La probabilité d’être infecté par le SARS-CoV-2 est exprimée en pourcentage dans le tableau ci-dessous.