La Grande Forme

Coronavirus : que nous réserve la quatrième vague ?

Quatrième vague du Coronavirus : vers où va-t-on ?

© Getty Images

Par Daphné Fanon via

A l’annonce du prochain Comité de Concertation qui aura lieu mercredi 17 novembre en Belgique, "la Grande Forme" s’intéresse à la question de la quatrième vague du Coronavirus. Où en est-on exactement ? Quels sont les chiffres, et faut-il s’inquiéter ? Le point avec Leïla Belkhir, infectiologue aux Cliniques Universitaires de Saint-Luc à Bruxelles.

Depuis quelques semaines, on constate que les chiffres concernant les contaminations augmentent. Mais ils n’augmentent pas de la même façon qu’il y a un an. Il y a un "découplage" entre l’augmentation des contaminations et l’augmentation des hospitalisations. Et cela grâce à la vaccination, qui protège contre les formes sévères du Covid-19. Mais malgré tout, le nombre de patients continue d’augmenter. Cela s’explique notamment car un "patient Covid" hospitalisé reste plus longtemps en moyenne, qu’un "patient non-Covid." C’est ce que constatent les médecins aux soins intensifs, où on a franchi la barre des 500. Un constat qui devient problématique, pour pouvoir prendre correctement en charge les patients hospitalisés.

Hier, on a eu le cas d’un patient qui devait aller aux soins intensifs, mais il n’y avait plus de place sur Bruxelles.

Il ne faut pas oublier que nous arrivons dans une période où les gens sont plus souvent à l’intérieur. Fini la période estivale où on est souvent le nez dehors. Par ailleurs, les contacts sociaux ont repris, on revoit nos familles et nos amis. Tout ça augmente le risque de circulation du virus. Pour essayer que la situation s’améliore, il faut apprendre à remettre en place certains gestes barrières, qu’on a possiblement oubliés. Veillez à bien aérer, porter le masque, respecter les règles de distanciation sociale, etc.…


►►► À lire aussi : Coronavirus en Belgique ce mardi 16 novembre : un record de patients Covid hospitalisés en 2021 dans plusieurs provinces


Contrairement au début de la crise, maintenant on possède tous les outils pour mieux contrôler l’épidémie, car on sait comment le virus se transmet. "Hier, on a eu le cas d’un patient qui devait aller aux soins intensifs, mais il n’y avait plus de place sur Bruxelles. Résultat, on a dû remonter un patient qu’on aurait peut-être gardé un jour de plus en temps normal, mais qui est remonté en unité classique. C’est très compliqué" témoigne le Dr Belkhir. Il faudrait qu’on se sente à nouveau tous et toutes concernés par la situation, et qu’on fasse encore un effort en utilisant les différents outils qu’on a, à notre disposition.

Selon le Dr Belhir, il y a deux points sur lesquels il faut insister :

  • Le variant Delta a vraiment changé la donne. Il est plus contagieux et se transmet plus facilement. Ce qui a limité l’impact de la vaccination en termes de contaminations.
  • Les hôpitaux manquent de personnel. Aujourd’hui, il y a moins de personnel soignant que l’an dernier, à la même époque. Il y a donc des lits d’hospitalisation qui sont fermés, à cause du manque de personnel.

"Si on ne veut pas que notre système de santé souffre encore plus que ce qu’il ne souffre à l’heure actuelle, il faut qu’on soit tous et toutes sensibilisés, et qu’on joue la carte de la collectivité" explique le Dr Belkhir. "Il faudrait ramener ce sentiment de bienveillance et de solidarité qu’on avait durant la première vague, et qu’on a de moins en moins."

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13h à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast telles que : Pocket Casts, Podcast addict, Google Podcast ou encore Apple Podcast.

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