La Belgique a réussi à contrôler au mieux la pandémie de Covid-19 dans les prisons, a indiqué vendredi l’ancien ministre de la Jusice Koen Geens (CD&V) devant la commission spéciale de la Chambre chargée d’examiner la gestion de l’épidémie par la Belgique.
"À ce jour, quelque 17.000 détenus ont été testés, avec un taux de positivité de 3,6%. C’est 50% inférieur à ce qui est constaté dans la population générale", a-t-il affirmé.
Règles sanitaires strictes
Si la pandémie a pu être maîtrisée dans les prisons, cela a été possible grâce des règles sanitaires strictes : certaines condamnations n’ont pas été exécutées immédiatement (sauf pour certaines catégories de crimes comme les faits de mœurs), des congés pénitentiaires prolongés ont été accordés et la détention préventive a été limitée ou suspendue.
Dans le même temps, le personnel et les détenus ont été appelés à produire autant de masques buccaux que possible. En raison de la suppression des visites, un passage à la vidéoconférence a été opéré.
5 priorités
En tant que ministre de la Justice, Koen Geens a dit avoir travaillé sur base de cinq priorités : protéger les prisons, suspendre le droit des faillites, permettre à la Justice de fonctionner de manière durable, l’organisation des cultes et, enfin, permettre le report des assemblées générales dans les associations. Dès l’octroi des pouvoirs spéciaux au gouvernement Wilmès, quatre arrêtés royaux en ce sens ont été rapidement édictés.
Aucune disposition de l’état de droit n’a été violée
"Aucune disposition de l’état de droit n’a été violée dans les cours et tribunaux", a assuré Koen Geens. "Certaines mesures exceptionnelles deviendront peut-être à l’avenir permanentes. Il appartient à l’actuel ministre de la Justice (Vincent Van Quickenborne, ndlr) de voir quelles mesures pourraient être pérennisées."
Koen Geens a enfin dit "croire très fort" en une loi-cadre forte sur la gestion de crise, alors que la "loi pandémie" est en cours d’examen.