Régions Brabant wallon

Coronavirus: les mouvements de jeunesse pourront-ils organiser leurs camps cet été?

Si la situation sanitaire ne s'améliore pas et que les règles de confinement restent très strictes, les camps seront sans doute annulés.

© Les Scouts

La pandémie de coronavirus (Covid-19) aura-t-elle la peau des camps organisés chaque été par les mouvements de jeunesse? La question préoccupe beaucoup de monde: les animateurs et les enfants qui attendent souvent cette période avec impatience, mais aussi les parents qui se demandent ce qu’ils feront de leur progéniture si tout est annulé. A l’heure qu’il est, aucune décision n’a été prise, mais rien n’est exclu.

"La première chose, ce sont les délais liés au confinement et au déconfinement, qu’on ne connaît pas encore précisément, explique Adrien Mogenet, porte-parole de la Fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique (62.000 membres). Mais si au moment des camps, les règles de confinement sont encore trop sévères pour permettre l’organisation de séjours de plusieurs jours où les jeunes sont en contact les uns avec les autres continuellement, alors évidemment ce ne sera pas possible."

Tout dépendra donc de l’évolution de la situation sanitaire et des modalités du déconfinement. Régulièrement sollicitée par ses membres, la Fédération des Scouts est en contact permanent avec les autres mouvements de jeunesse, ainsi qu’avec le cabinet de la ministre de la Jeunesse, Valérie Glatigny (MR), pour pouvoir fournir une réponse concertée, sans doute pour la fin avril.

Un plan B pour les camps à l'étranger

Les seules consignes formelles données jusqu'à présent concernent les camps qui doivent se dérouler à l’étranger. Par mesure de prudence, les sections concernées sont priées d’attendre le plus tard possible avant de réserver et de payer leurs billets d’avion. Mais surtout, il leur est fortement conseillé de chercher une alternative.

"Pour les sections qui ont prévu d’aller camper à l’étranger cet été, on leur a recommandé de chercher un plan B en Belgique, poursuit Adrien Mogenet. Parce qu’il y a aussi la question de l’ouverture des frontières et de la possibilité de voyager à l’étranger. Si la situation n’évolue pas favorablement d’ici là, certains groupes pourraient se retrouver en difficulté, ne sachant pas partir là où ils avaient prévu de partir."

Pour les camps prévus à l'étranger, les animateurs sont invités à chercher un plan B en Belgique.
Pour les camps prévus à l'étranger, les animateurs sont invités à chercher un plan B en Belgique. © Les Scouts

Mais trouver une alternative en Belgique ne sera pas forcément facile. En temps normal, réserver un endroit de camp se fait plusieurs mois à l’avance, voire un an.

"C’est vrai que c’est quasiment mission impossible en cette période, reconnaît Adrien Mogenet. Les solutions seraient plutôt à chercher avec d’autres groupes, par exemple pour partager un terrain ou une prairie, ce genre de chose."

Et si l'année académique se prolonge?

Mais un problème plus délicat encore pourrait se poser. Et celui-là concerne bien plus de groupes. Il s’agit de la disponibilité des animateurs au début de l’été. Si l’année académique se prolonge au-delà du 30 juin pour permettre l'organisation des examens, les premiers camps de juillet pourraient être compromis.

"En grande majorité, nos animateurs sont des étudiants du supérieur, en université ou haute-école. Donc si ces établissements appliquent le prolongement de l’année académique, il y aura effectivement un impact. Mais tous les établissements de l’enseignement supérieur ne prendront pas forcément cette décision. Et au sein d’un staff, vous pouvez avoir des étudiants qui sont dans différents établissements, ils ne seront donc pas forcément tous concernés, ce sera au cas par cas."

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