Le coronavirus, le confinement et ses multiples impacts. Comment fonctionnent les centres de planning familial ces jours-ci ?
Au ralenti, avec des mesures de distanciation sociale, mais avec le souci premier d’assurer au maximum les interruptions volontaires de grossesses. C’est d’autant plus nécessaire que les hôpitaux qui ont tous déployé un plan "coronavirus" n’ouvrent plus leurs salles d’opération pour les IVG. A Namur, le centre de planning Willy Peers est ouvert et essaye d’assurer au maximum ces interventions.
Différentes mesures ont été prises pour se protéger au mieux du COVID-19, mais le manque de matériel de protection se fait sentir. Frédéric Brichaux est le coordinateur du centre. "Pour les entretiens psychosociaux, je caricature un peu, mais on se met chacun à un bout de la pièce. Par contre, pour les interruptions de grossesses, là c’est plus compliqué. On gère notre stock de masques dans une formule de crise. C’est-à-dire qu’on ne les utilise que quand il y a de gros risques. C’est pourquoi on attend vraiment avec beaucoup d’impatience les masques annoncés".
L’avortement médicamenteux est privilégié
Et pour pallier ce manque de protections, certains centres revoient leurs procédures et poussent la méthode médicamenteuse au détriment de la méthode chirurgicale. Précisons que pour avorter, deux méthodes sont utilisées suivant le stade de la grossesse. L’avortement médicamenteux, par ingestion d’une pilule, est possible uniquement au début de la grossesse ; soit l’avortement chirurgical, où l’embryon est aspiré. "Si la méthode médicamenteuse est prônée, il ne faut pas que la femme panique à son domicile ne sachant pas gérer la situation et se rende aux urgences. Donc chaque centre fait au mieux en fonction de ses moyens, de ses équipes".