Coronavirus: le parcours du combattant pour les ressortissants européens vaccinés hors de l'UE

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Par Lucie Dendooven

Francine Declercq est belge mais elle vit depuis plusieurs années en Afrique du Sud. En juin dernier, elle a reçu deux doses du vaccin Pfizer. Elle se considérait donc vaccinée comme n’importe quel autre citoyen européen, lorsqu’elle décide de retrouver sa famille restée en Belgique

A son arrivée à l’aéroport de Zaventem, mi-juillet, les autorités lui signifient pourtant qu’elle vient d’une zone rouge et que ses vaccins ne sont pas reconnus. Elle doit donc, non seulement, se mettre en quarantaine mais également passer deux tests PCR, l’un à l’arrivée et l’autre dans les 48h qui suivent. Ses deux tests PCR ont beau être négatifs, elle restera pendant dix jours en quarantaine.

Des vaccins Pfizer provenant de Puurs et distribués en Afrique du Sud non reconnus

Ironiquement, Francine avait reçu des doses Pfizer produites à Puurs et identiques à celles distribuées en Belgique ! Mais elle nous explique : "Le critère est que si vous avez une adresse en dehors de la Belgique, vous ne pouvez pas rentrer sans faire de quarantaine. Par ailleurs, le fait que l’Afrique du Sud n’émet pas de code QR pour les personnes vaccinées sur son territoire, m’empêchait de faire reconnaître mes vaccins."

Aujourd’hui elle est inscrite à Covidsafe.be car elle s’est finalement adressée à un médecin traitant belge qui a pu enregistrer ses données vaccinales via l’application web Vaccinnet.


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Mais sa situation est loin d’être isolée. Beaucoup de Belges vaccinés résidant en dehors de l’Union européenne se retrouvent face à une porte de bois lorsqu’ils désirent revenir au pays retrouver leur famille. Ils ne savent pas, la plupart du temps, qu’ils doivent s’adresser à un médecin généraliste belge qui doit faire valider leur vaccination pour qu’il puisse avoir accès à un QR code et donc un passeport vaccinal européen.

Une situation ubuesque pour les Belges vivant hors de l'Union européenne

La cauchemar administratif de Francine est désormais derrière elle mais elle insiste : "Il ne faut pas s’imaginer que je prends l’avion pour le plaisir de changer d’air! J’ai des frères assez âgés ici en Belgique et des enfants qui travaillent en Grande-Bretagne. C’est donc tout-à-fait légitime que je veuille les revoir. Si je n’avais pas trouvé de solution, j’aurais dû faire une quarantaine en arrivant en Grande-Bretagne et une autre en revenant en Belgique. Ca veut dire, sur deux mois de séjour en Europe, 30 jours exclusivement consacrés à une quarantaine !"

Une situation ubuesque que les ressortissants belges vivant en dehors de l’Union européenne ne s’expliquent pas. Les autorités belges, de leur côtés, craignent que des fraudes se glissent avec l’enregistrement de vaccins étrangers dans Vaccinnet. D’autres craignent le surcroît de tâches administratives pour les médecins traitants. Il n’empêche, les Belges vivant à l’étranger sont nombreux à vouloir retrouver leur famille après plus d’an et demi sans contact direct.

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