Ce 29 mars, Georges-Louis Bouchez, président du MR, a affirmé sur Twitter : "La grippe espagnole et les grandes épidémies au Moyen Âge n’ont pas attendu la globalisation… Je pense qu’il faut arrêter de faire de grandes théories sur la fin du monde. C’est une fatalité qui ne dit rien de notre système." Le tweet peut être analysé comme une des preuves du retour du politique dans la crise du coronavirus.
Mais il y a également un aspect scientifique soulevé par le président du MR. Nous l’avons contacté afin qu’il précise sa pensée, au-delà de la limite des 240 signes de Twitter : "À chaque crise, c’est la même chose, des personnes en profitent pour remettre en question le modèle libéral et y voir le grand soir du capitalisme. Cette crise montre au contraire que les gens sont attachés au modèle libéral, aiment se déplacer et voyager."
Le président du MR nous développe également sa pensée au sujet de l'intensification des transports internationaux : "Oui peut-être on peut dire que ça accélère de la propagation, et encore je ne suis pas sûr que c’est vrai […] Au Moyen-Âge déjà, avec le développement du commerce, les épidémies se propageaient. Peut-être que cela prenait 1, 2 voire 10 ans, mais bon… Cela voudrait dire qu’il faut moins commercer et moins se déplacer ? Quand on dit qu’il faut arrêter transport aérien, regardez la difficulté de maintenir les gens à la maison. On dit que pour arrêter les épidémies, il faut arrêter les avions. Donc il faudrait réduire les transports aériens à zéro ? Non, un peu de bon sens !" Le président du MR nous explique donc qu'il assume pleinement sa vision d'une société globalisée, qui certes peut accélérer les épidémies, mais dans laquelle il ne voudrait pas diminuer la quantité des déplacements humains.