Les chercheurs de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers ont mené l’enquête pour connaître les effets de la pandémie sur les soins de santé autour de la grossesse et de l’accouchement. Avec des chercheurs du monde entier, ils ont sondé près de 1000 professionnels des soins de santé maternelle et néonatale dans plus de 80 pays différents. Et les premiers constats sont inquiétants: baisse du recours aux services de santé, mais aussi de la disponibilité et de la qualité des soins maternels ainsi que néonatals dans le monde durant la crise du coronavirus. Pour eux, les progrès réalisés au cours des dernières décennies risquent d’être perdus.
Les résultats indiquent que la majorité des professionnels concernés ont eu des informations sur le Covid-19, mais qu’ils n’ont pas reçu de formation pratique ni d’orientation sur la façon de traiter les patients présentant des symptômes de la maladie, selon la chercheuse en chef de l’étude de l’IMT, Lenka Beñová.
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"La disponibilité du personnel de santé a connu une baisse importante et les mères reçoivent moins d’appui et de suivi pendant les consultations individuelles, ceci étant en partie compensé par les outils de communication en ligne. Par ailleurs, un certain nombre de patientes évitent de visiter les établissements de santé de peur d’y contracter le virus", explique-t-elle.
"Nous avons lancé l’enquête en ligne, le 23 mars dernier. Elle a été traduite en 11 langues et diffusée par une équipe internationale" poursuit la Dr Constance Audet, l’une des chercheuses de l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers. "Nous avons ciblé tout le personnel de santé qui s’occupe des femmes enceintes et de leur nouveau-né, Gynécologues, sages-femmes, médecins et infirmières spécialisés et nous avons déjà reçu plus de 800 réponses. On fera d’autres salves d’interviews en fonction de l’évolution de la crise."